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Cascades golf, 30 ans de coups roulés et de plaisir

le mardi 13 août 2019
Modifié à 10 h 10 min le 20 août 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

La petite balle roule sur les verts du Cascades golf à La Prairie depuis 30 ans. La propriétaire Lucie Tardif tient à perpétuer l’œuvre accomplie par son père Yvan, fondateur de ce lieu iconique dans la région. Le succès du Cascades golf ne se dément pas. Lors du passage du Reflet le jeudi 1er août, il fallait attendre plus d’une heure pour s’élancer au premier trou. «C’est la 2e fois que nous venons cet été. C’est un site extraordinaire. Mon petit-fils aime beaucoup venir ici», raconte Claude Simard pendant que le petit Louis réussit son coup roulé. Daphnée et Sylvain Brasseur sont aussi émerveillés par les lieux. «La nature est magnifique. Ce n’est pas qu’un simple minigolf. On vient environ deux fois par année,» expliquent les résidents de Sainte-Catherine. [caption id="attachment_70086" align="alignnone" width="444"] Photo prise lors de la construction du Cascades golf en 1989. (Photo gracieuseté)[/caption] Une montagne fabriquée de toutes pièces La terre était pourtant vaste et plate à l’angle du boul. Taschereau et du chemin de Saint-Jean lorsqu’Yvan Tardif a choisi d’y ériger un minigolf inspiré de ceux des États-Unis en 1989. Difficile d’y croire quand on voit aujourd’hui les collines et les chutes d’eau qui parsèment le terrain de 18 trous. «C’était son idée d’aménager une montagne et des cascades. Il voulait en faire un endroit axé sur la nature. Il a réussi parce que, quand on entre au Cascades golf, on se sent un peu comme dans la forêt, avec des arbres matures et des roches naturelles. On oublie le boul. Taschereau et la circulation routière autour», souligne Mme Tardif. Cette dernière a servi les premiers clients du minigolf alors qu’elle travaillait à la caisse. [caption id="attachment_70083" align="alignnone" width="444"] Lucie Tardif a servi les premiers clients du Cascades golf. Aujourd’hui, elle en est la copropriétaire avec sa mère, Liane Caouette. (Photo Le Reflet - Denis Germain)[/caption] «Au fil des ans, nous avons appris à former une équipe mon père et moi. Il s’occupait de l’aménagement et de l’entretien, alors que j’étais en charge du volet administratif», relate-t-elle. M. Tardif est décédé en 2017, mais sa passion et son souci du travail bien fait ont inspiré sa fille et sa petite-fille Jessika, qui s’implique aussi dans la gestion de l’entreprise. «Mon père était mon idole, laisse tomber Mme Tardif les larmes aux yeux. Je ne croyais pas être aussi émotive en parlant de lui, mais il m’a tellement inspirée. Il ne faisait jamais les choses à moitié. C’était très important pour lui d’offrir un service de qualité.» «C’était un homme d’action. Il trouvait toujours une solution», ajoute sa petite-fille. Ne pas faire ses 30 ans À l’instar d’Yvan Tardif lorsqu’il était propriétaire du Cascades golf, la famille fait régulièrement le tour des 18 trous et allées pour s’assurer que le décor naturel est impeccable. «On travaille fort à l’année. Avant l’hiver, nous installons une protection sur le bois. Au printemps et à l’été, nous faisons du désherbage», explique Mme Tardif. «Tout est entretenu de façon à ce que ça ne paraisse pas que le minigolf a 30 ans», enchaîne sa fille. Peu de choses ont changé en trois décennies, selon la propriétaire. Une nouvelle génération de minigolfeurs foule les allées, souligne-t-elle. «Plusieurs clients qui allaient au Cascades golf, jeunes, reviennent avec leurs petits-enfants. Nous avons des gens de partout au Québec. C’est une sortie qu’on fait en famille, entre amis ou en couple. Les couples aiment d’ailleurs beaucoup venir ici le soir pour l’ambiance romantique», précise-t-elle en riant. D’après Mme Tardif, la réussite de l’entreprise s’explique en partie par le fait que le minigolf est une activité «accessible à tous qui ne nécessite pas de talent particulier». Quétaine, le minigolf? Lorsque l’auteure de ces lignes fait remarquer que le minigolf est une activité jugée parfois quétaine, Mme Tardif s’offusque. «Pour moi, il y a une différence entre le minigolf et le miniputt, qui, lui, est considéré quétaine, affirme-t-elle. Le premier est un endroit comme le nôtre où on ne voit pas le prochain trou parce que c’est aménagé comme un golf et que c’est attrayant pour le joueur. Le second, c’est celui installé dans un stationnement avec des trous collés qui se ressemblent les uns les autres. Nous brisons les préjugés à propos du minigolf.»
«Mon père était très fier du Cascades golf. C’est devenu un point de repère dans la région.» -Lucie Tardif, propriétaire
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