Opinion

Changer la loi n’empêchera pas les jeunes de conduire «gelés»

le mercredi 08 janvier 2020
Modifié à 8 h 32 min le 08 janvier 2020
Chronique de Claude Poirier Avec l’arrivée de l’année 2020, il y a des lois qui changent et l’une d’entre elles concerne le cannabis. En campagne électorale, le premier ministre du Québec François Legault parlait d’augmenter l’âge légal pour acheter ou consommer de la marijuana. C’est maintenant chose faite. Il est passé de 18 à 21 ans. Qu’est-ce que cela va changer? Personnellement, je ne crois pas que cette loi aura beaucoup d’impact. On sait que les jeunes vont continuer à se procurer de la drogue sur le marché noir, même si le premier ministre canadien Justin Trudeau affirmait que ça donnerait un dur coup au monde du crime organisé lorsqu’il a légalisé le cannabis. Selon mes informations et mes sources, ce n’est ni mieux ni pire. Un sondage a récemment révélé qu’un quart des jeunes a déjà conduit sous l’influence de la drogue. Les jeunes croient bien souvent que les effets de la marijuana sont moins apparents que ceux de l’alcool. C’est faux. Les effets sont presque pires. Leurs réflexes sont extrêmement affectés. Je ne veux pas généraliser cependant, car je reconnais que certains jeunes sont responsables. Pendant les fêtes, j’ai moi-même constaté qu’un grand nombre de personnes prenaient leur véhicule en état d’ébriété ou sous l’effet de la drogue à la sortie des bars ou des endroits publics. Ces gens-là sont des meurtriers en puissance derrière un volant. Ils souffrent d’inconscience. Je précise qu’on ne voit pas seulement des jeunes agir de la sorte; on voit des gens de 30 à 50 ans, et même de 60 ans. Il n’y a pas d’excuse aujourd’hui avec toutes les solutions qui existent, notamment Opération Nez rouge.
Je me suis arrêté dans une station-service l’autre nuit. Il était 2h du matin. J’ai vu des gens qui débarquaient de leur voiture alors qu’ils étaient en «boisson», incluant le chauffeur. Je leur ai dit: «Hey! Savez-vous ce que vous risquez? De frapper ou de tuer quelqu’un.» J’ai eu droit à un doigt d’honneur. J’ai appelé la police, vous me connaissez! C’est ce que chacun devrait faire s’il voit des conducteurs affectés par l’alcool ou la drogue, parce que les lois ne changeront rien, j’en suis certain.
J’en profite pour souhaiter une bonne année, de la santé et de la responsabilité aux lecteurs. 10-4!   (Propos recueillis par Gravité Média)