Actualités

Chloé Allard croque dans la vie

le mercredi 13 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 13 mai 2015

À 12 ans, Chloé Allard s’est mise à avoir des maux de ventre terribles qu’elle associait au stress. Quelques jours avant le début de sa rentrée scolaire au secondaire, elle a reçu un diagnostic de la maladie de Crohn. Un cauchemar avec lequel elle arrive aujourd’hui à négocier.

«Mes douleurs d’estomac, ma maladie de peau et le fait de devoir aller souvent à la salle de bain, pourraient me donner envie de me cacher, dit la jeune femme de 18 ans. Mais j’ai décidé que cette maladie ne m’empêcherait pas de vivre ma vie pleinement.»

«Et cet été, je vais mettre des shorts!», affirme celle qui a aussi contracté le psoriasis, dommage collatéral de sa nouvelle médication.

Cette sagesse, la Candiacoise ne l’a pas toujours eue. Quelques années d’adaptation ont été nécessaires avant qu’elle arrive à bien vivre avec les aléas de sa condition permanente.

Porte-parole

Pour faire sa part et partager ses conseils, Chloé est récemment devenue porte-parole pour Crohn et Colite Canada-Montérégie.

«Au début, je les ai approchés dans le cadre de mon programme de bénévolat à l’école et je suis finalement devenue porte-parole, indique-t-elle. C’est important de parler de cette maladie parce que comme elle n’est pas apparente, les gens qui en souffrent vivent beaucoup d’angoisses.»

Comme il y a plusieurs choses que Chloé ne digère pas, elle mange souvent, mais en petites quantités. Quelqu’un qui ne sait pas qu’elle souffre de la maladie de Crohn pourrait confondre la maladie avec de l’anorexie.

«Un moment donné, j’étais vraiment maigre et ça fait mal de se faire juger, surtout à l’adolescence. En racontant mon histoire, je veux amener les gens à comprendre et les sensibiliser à la cause.»

Mal de ventre

Avant d’entrée au secondaire, Chloé avait peu d’énergie et avait perdu beaucoup de poids.

À la fin de l’été, elle ne pesait plus qu’un maigre 70 livres et ses parents l’ont amenée à l’hôpital où elle a reçu un diagnostic de maladie de Crohn.

Durant la première année, la Candiacoise a essayé plusieurs médicaments sans qu’aucun ne produise les effets escomptés. Pour minimiser son inconfort, elle a même été alimentée par intubation pendant trois mois.

Tout allait bien jusqu’à ce qu’elle se remette à manger normalement, aggravant l’inflammation de son système digestif.

Depuis qu’elle prend le médicament Remicade, elle se sent très bien. Or, en suivant ce traitement, l’adolescente a contracté le psoriasis.

«C’est bizarre, parce que normalement on se sert du Remicade pour empêcher le psoriasis, mais moi, ça me fait l’effet contraire. Même si c’est quelque chose de désagréable, je ne veux pas changer de médicament parce que celui-là fonctionne bien pour moi», explique-t-elle.

Pas de traitement curatif

Chloé reçoit des injections de ce médicament toutes les six semaines en plus de ses pilules quotidiennes. La jeune femme s’interroge et ne sait pas si ces fortes doses auront un jour d’autres impacts sur son corps.

«Jusqu’à présent, on peut contrôler la maladie, mais pas l’enrayer. C’est pour ça que c’est important de continuer la recherche. Là, je vais bien, mais je ne suis pas à l’abri d’une rechute.»

Dans le but d’amasser des fonds, Chloé invite les gens à participer à la première édition de la marche Gutsy en Montérégie, le 7 juin, à Boucherville.

Pour information, il faut consulter le www.gutsyenmarche.ca.