Faits divers

Elle choisit la prison plutôt que les travaux communautaires

le jeudi 17 mai 2018
Modifié à 14 h 50 min le 17 mai 2018
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Fanny Montpetit a été condamnée à une peine de détention ferme de six mois et 26 jours en lien avec son non-respect d’une ordonnance prononcée par un juge à exécuter 240 heures et pour ne pas s’être présenté à ses fins de semaine de détention. Le juge Bertrand St-Arnaud a ordonné la détention de Fanny Montpetit le jeudi 17 mai au palais de justice de Valleyfield. Avant de prononcer son jugement, le magistrat a mentionné à l’accusé qu’elle avait obtenu plusieurs chances d’éviter de se retrouver dans un centre de détention, mais qu’elle ne les a pas saisis. «Dans un premier temps, vous aviez été condamnée à exécuter 180 heures de travaux communautaires et vous en avez fait uniquement six, relate le juge St-Arnaud. Devant ce fait, un autre juge vous a imposé une sentence de 240 heures de travaux communautaires et vous n’en avez effectué aucune. Vous n’avez démontré aucun sérieux.» À la suite de son deuxième manquement, Fanny Montpetit a été évaluée par une responsable du système judiciaire compte tenu des circonstances. Le rapport fait mention qu’elle n’est pas une personne fiable et qu’elle semble peu motivée. «Lorsque je condamne quelqu’un à effectuer des travaux communautaires, j’ai toujours en tête que 240 heures de travaux communautaires sont l’équivalent de six mois de détention, indique le juge. Je le répète souvent, les travaux communautaires sont une alternative à la détention. Je suis toujours surpris de constater qu’un accusé ne fait pas ses travaux.»
En plus de ne pas avoir exécuté ses travaux, Fanny Montpetit compte 28 manquements à une sentence imposée de détention à purger de façon discontinue, soit les samedis et dimanches.
«Vous ne vous êtes pas présentée à la prison comme il était convenu.»
Comme il est convenu qu’une personne doit purger le double des jours de détention pour chaque manquement, Fanny Montpetit voit une peine de 56 jours être ajoutée aux cinq mois de détention ferme proposé de façon commune par la défense et la poursuite dans le présent dossier. Fanny Montpetit a pris le chemin du quartier cellulaire en pleurs sous les yeux de ses proches qui l’accompagnaient lors de sa comparution.