Opinion

Choix personnels et vie publique

le mercredi 11 juillet 2018
Modifié à 13 h 18 min le 11 juillet 2018
Je ne connais pas personnellement Stéphane Le Bouyonnec et n’entretiens aucune animosité à son égard. Toutefois, en tant qu’électeur, j’ai toujours eu horreur de la sensation de recevoir de la poudre aux yeux de la part de politiciens qui ont fait des choix de vie personnelle difficilement compatibles avec la fonction de membre d’un gouvernement. En se retirant de l’entreprise ontarienne de prêt «usuraire» dans laquelle il est financièrement et professionnellement impliqué, M. Le Bouyonnec tente évidemment de redorer son blason auprès d’un l’électorat ébranlé, à la suite du dévoilement de ses activités par une enquête journalistique. Geste posé en espérant sans doute que, d’ici l’élection, l’affaire aura été oubliée. Si chacun est libre de ses choix de carrière, il demeure que ceux-ci ont parfois des conséquences contraignantes, et c’est le cas ici, à mon avis. Si une personne choisit de s’enrichir aux dépends des plus démunis, comment peut-elle ensuite aspirer à faire partie d’un gouvernement dont une des premières fonctions doit être la répartition équitable de la richesse collective? De son côté, en réitérant sa confiance envers M. Le Bouyonnec, le chef de La CAQ, François Legault, oublie sans doute que lorsqu’on vise à remplacer un gouvernement qu’on accuse de toutes sortes de manigances qui vont à l’encontre de l’intérêt des citoyens, il faut pouvoir démontrer qu’on lave soi-même son linge «plus blanc que blanc». Jean-Guy Guérard La Prairie

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