COVID-19

Christian Dubé invite les Québécois à limiter encore plus leurs contacts

le vendredi 16 octobre 2020
Modifié à 14 h 34 min le 16 octobre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Si les études dévoilées vendredi par l'Institut national de santé publique (INSPQ) et l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) montrent que les efforts faits depuis le 1er octobre donnent des résultats, le ministre de la Santé invite les Québécois à réduire d'encore 25% leurs contacts au cours des prochaines semaines. «Les données montrent que les efforts donnent des résultats mais si on veut que les cas diminuent, que le virus fasse le moins de victimes possible, il faut continuer dans ce sens-là, a affirmé le ministre de la Santé Christian Dubé, en point de presse vendredi. On suit notre plan de match, on est où on voulait être à ce moment-ci, en milieu de mois, mais la partie n'est pas gagnée.»

«Je suis toujours un peu tannant mais il ne faut pas changer notre comportement parce que ça commence à bien aller.» – Le ministre de la Santé Christian Dubé
Le ministre se réjouit que l'étude de l'INESSS semble démontrer que la capacité d'hospitalisation se serait stabilisée, «mais elle est encore fragile». Il précise à cet effet que bien que les statistiques du 15 octobre parlent d'une hausse de 14 hospitalisations, il s'agit en fait de 45 sorties et de 59 entrées. «Cinquante personnes qui entrent à l'hôpital, c'est encore beaucoup.» Limiter encore plus les contacts Selon le ministre de la Santé, les trois scénarios dévoilés vendredi par l'INSPQ sont encourageants. «Ce qu'ils montrent tout d'abord c'est que si on n'avait pas mis de mesures en place au 1er octobre, les hospitalisations et les décès auraient dépassé ceux de la première vague. On est donc vraiment contents d'avoir pris ces décisions difficiles.» «Si des gens doutaient que les sacrifices en valent la peine, les données confirment que les efforts ont un impact réel sur l'évolution du virus», a-t-il ajouté. À la lumière du troisième scénario de l'INSPQ, limiter encore plus les contacts entre personnes pourrait permettre de casser la deuxième vague. «Une réduction supplémentaire des contacts de 25% ferait qu'on pourrait non seulement stabiliser, mais même être dans une situation presque idéale, avance Christian Dubé. Ça veut dire quoi 25%? Actuellement, les gens ont en moyenne entre 5 et 6 contacts par jour. On parle donc d'éliminer environ 1 contact significatif par jour.» Pas de mesures additionnelles à l'horizon Affirmant être plus dans un scénario constructif que négatif, le ministre a assuré que le gouvernement ne sont pas pour l'instant à imposer de nouvelles mesures. «On ne veut pas aller vers des mesures additionnelles, mais il faut que tout le monde respecte les règles actuellement en place, a-t-il lancé, récoltant l'approbation du directeur national de Santé publique, le Dr Horacio Arruda. De bien suivre les règles, ça veut dire une réduction des contacts», a-t-il rappelé, soulignant que le chiffre de 5 contacts par jour était une moyenne. «On sait que pour certains, c'est plus que ça.» «Ce que les études nous démontrent, c'est le pouvoir de la réduction des contacts, a renchéri le Dr Arruda. Si tous les Québécois diminuait de un contact par jour, la somme aurait un impact sur les courbes.» Même si de nouvelles règles ne sont pas envisagées, et même si les objectifs de stabiliser le nombre de nouveaux cas et de le voir baisser sont atteints d'ici le 28 octobre, les Québécois devront attendre avant de retrouver une certaine normalité. «Il ne faut pas que les gens s'attendent à ce qu'on retrouve le niveau de normalité qu'on avait en août, a précisé Christian Dubé. Les deux prochaines semaines vont nous donner la marge de manœuvre dont on a besoin et après ça, on décidera, avec nos experts et les études mises à jour, si on peut enlever certaines mesures.»