Culture

Cinq questions à une voyageuse aguerrie

le mardi 14 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 14 mars 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Grande voyageuse, Ariane Arpin-Delorme, coauteure du livre "Le voyage pour les filles qui ont peur de tout", répond aux questions du Reflet. Elle était de passage le 13 mars à Candiac dans le cadre d’une conférence prononcée au centre Claude-Hébert.

 

1. D’où vous vient le goût des voyages ?

«En 1998, je partais au Guatemala, via un projet de coopération internationale afin de travailler dans des jardins de plantes médicinales. J’ai tout de suite attrapé la piqûre du voyage! J’ai souvent travaillé à l’étranger, j’ai étudié en tourisme et en enseignement du tourisme. Pour moi, voyager me dégourdit le moral et est un des meilleurs apprentissages.»

 

2. Pourquoi les femmes se privent-elles de voyager seules ?

«Les réalités d'une femme, surtout au niveau de la sécurité, ne sont pas les mêmes que pour un homme. Après des centaines de départs, nous avons encore des peurs. Avec le temps, ces peurs se sont peut-être plus transformées en inquiétudes et en petites manies. Il ne faut pas s’empêcher de foncer et de partir. En choisissant la formule et la destination appropriées, en prenant le temps de bien s’outiller, en écoutant son instinct, rien n’est impossible. La solidarité féminine en voyage est aussi formidable!»

 

3. Votre plus beau voyage ?

«Il m’est toujours difficile de répondre brièvement à ce genre de questions. J’adore l’Asie du Sud-Est. J’y ai passé plus de quatre ans. Les dernières années, je me suis donné la chance de participer à de nombreux safaris à l’observation de la faune dans autant de pays d’Afrique de l’Est que d’Afrique australe. Je fais aussi de la voile sportive depuis plus de 15 ans et j’ai eu la chance de naviguer plusieurs mois en Asie. À l’extrême, mes moments de méditation se résument à faire de la randonnée en haute montagne, du camp de base de l’Everest, et au Kilimandjaro en Tanzanie.»

 

4. Une destination qu’il faut fuir ?

«Je dirais qu’il n’y a pas beaucoup de destinations à «fuir», à l’exception de pays actuellement en conflits politiques. Tout dépend de l’atmosphère et du genre d’expérience qu'on recherche. Par exemple, si entrer en contact avec les femmes du pays et essayer de comprendre un peu leur quotidien vous tient particulièrement à cœur, je crois qu’il faut éviter certaines destinations où il est plus difficile d’entrer en contact avec elles. Ça ne veut pas dire qu’on accepte pour autant certaines réalités, mais il faut aussi savoir qu’on ne peut pas changer des traits culturels bien ancrés, juste en débarquant en tant que touriste.»

 

5. Ce qui compte le plus quand on voyage ?

«Chaque destination a une étiquette et un protocole particulier à respecter, basés sur les traditions et les religions en prédominance. Il faut donc bien s’informer avant de choisir une destination et d’y voyager. Car, malgré qu’on choisit souvent une destination pour ses panoramas et qu’on appréciera de prendre de belles photos, ce qui nous marque vraiment, ce sont les rencontres significatives avec les gens sur place. Et ce, même si on ne parle pas la même langue.»