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Claude Poirier espère que le meurtre de Johanne Foessl soit élucidé

le lundi 18 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 18 juillet 2016
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Pour son émission Poirier enquête diffusée à Historia, Claude Poirier s’est intéressé à 10 affaires criminelles non résolues ayant fait la manchette. Le 27 juillet, il s’attardera au cas de Johanne Foessl, cette mère de trois enfants assassinée dans son domicile à Candiac le 6 février 1998.

«Partez du principe que je n’ai pas tout dit dans mon émission pour ne pas nuire à l’enquête, dit-il. Mais je possède des informations sur la personne qui est dans la mire des policiers et j’ai l’impression qu’elle doit sentir la soupe chaude en criss

Selon celui qui baigne dans le milieu des affaires judiciaires depuis bientôt 57 ans, la diffusion de l’émission risque de délier les langues.

«Ça va raviver quelque chose, espère-t-il. D’ailleurs, quand j’ai annoncé que je faisais Foessl, du monde m’a appelé.»

Énigmatique, l’homme de 77 ans refuse d’en dire plus, alléguant avoir obtenu des informations de personnes n’ayant pas intérêt à parler à la police; comprendre, des gens qui baignent dans le milieu criminel.

De plus, M. Poirier affirme que la police connaît l’identité du meurtrier depuis longtemps, mais qu’elle manque de preuves pour l’arrêter.

Jouer avec le feu

Victime de nombreuses menaces à l’époque où il était négociateur, le Candiacois ne craint pas d’être de nouveau la cible de malfrats en se mettant le nez dans des enquêtes non résolues.

«J’ai toujours joué avec le feu. Ce n’est pas ça qui va m’arrêter! De toute façon, je ne travaille pas pour la police. Je fais mes affaires, point final», clame le coloré personnage.

S’il ne porte pas de badge, M. Poirier semble tout de même avoir développé un réseau de contacts enviable au sein des différents corps policiers.

Même si la Sûreté du Québec (SQ) et les crimes contre la personne ont refusé de participer à l’émission Poirier enquête, Claude Poirier a réussi à faire parler Mathias Tellier, ex-enquêteur et ex-responsable des relations publiques à la Sûreté du Québec.

Dans l’épisode du 27 juillet que Le Reflet a visionné avant diffusion, M. Tellier explique qu’il s’était retiré de son poste de porte-parole dans le dossier parce que sa femme était une grande amie de Johanne Foessl. Sa fille et celle de Mme Foessl patinaient notamment ensemble.

«Mathias Tellier, c’est un personnage important dans l’enquête, dit le journaliste. À l’époque, il ne voulait pas faire de déclarations dans les médias, mais là, le responsable des cold cases lui a donné l’autorisation de me parler.»

Collaboration du Reflet

Dans le cadre de l’émission sur Johanne Foessl, M. Poirier a interviewé la chef des nouvelles du Reflet Hélène Gingras. Journaliste au moment de l’événement, Mme Gingras raconte la couverture que le journal local avait faite du meurtre de cette femme de 38 ans.

 

Entrevue short and sweet avec un journaliste pas comme les autres

De façon générale, comment les policiers vous perçoivent-ils?

Ils ne m’aiment pas trop.

Pourquoi les gens se confient-ils à vous au lieu de la police?

Ça va faire 57 ans le 11 août que je fais ce métier-là. Le monde a peur et le milieu criminel n’est pas intéressé à se faire pogner. Quand un gars sait des choses, pensez-vous qu’il a envie d’aller à la cour et de passer pour un délateur? Ma crédibilité, c’est ça.

La santé, comment ça va?

No 1! Je fume beaucoup, par exemple.

Qu’est-ce qui va vous faire arrêter de travailler?

Quand j’aurai pu le goût.

Pas quand vous aurez réglé vos problèmes financiers?

Les ennuis financiers, j’en ai plus. Il y a quelqu’un qui a acheté la maison. Moi, je n’aurais pas pu l’acheter, mais celui qui a acheté la maison, oui. Saputo.

Un bon ami à vous?

Pourquoi il a acheté la maison, vous pensez? Il s’est souvenu de ce qui s’est passé il y a une quarantaine d’années.

Qu’est-ce qui s’est passé?Je ne suis pas pour vous le dire. Vous êtes ben curieuse! 10-4.