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Commerces fermés par une fête : un coup qui pourrait être fatal pour certains ?

le mardi 07 juillet 2020
Modifié à 17 h 24 min le 07 juillet 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Une fête entre de nombreux jeunes tenue à Saint-Chrysostome, le 28 juin, où le coronavirus se serait transmis entre les invités met à mal toute l’économie locale du grand Châteauguay, déjà fragilisée par la COVID-19, déplore David Bergeron, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Roussillon.    À lire aussi: Elle s'excuse d'avoir organisé un party COVID-19: Mercier aura un centre de dépistage mobile ce jeudi COVID-19 : dehors ou en dedans, c’est 10 personnes maximum chez quelq'un La police intervient lors d’une fête à Candiac «C’est horrible ce qui se passe. L’économie locale ne tient qu’à un fil en ce moment. Peut-être que des commerces vont fermer leurs portes pour toujours. Tout ça à la suite d’un geste irréfléchi», a-t-il déploré. Jusqu’à maintenant, au moins sept commerces de Châteauguay et des environs sont touchés par des employés positifs. M. Bergeron demeure convaincu qu’«il va y en avoir d’autres» au cours des prochains jours. «Pour certains commerçants, c’est peut-être le coup fatal qui aurait pu être évité, a-t-il ajouté. On fait tous des erreurs de jeunesse, mais, dans ce cas-ci, elle implique des pertes de revenus assez considérables pour plusieurs entreprises.» Dans l’épreuve, le directeur de la chambre de commerce salue la solidarité et la prévoyance de commerces non affectés qui ont décidé de fermer leurs portes momentanément. C’est le cas du resto-bar La chapelle et de la microbrasserie Champ libre, tous deux à Mercier. Le dernier ne permet plus l’accès à sa terrasse ni à son salon de dégustation. M. Bergeron félicite du même coup les commerces comme le IGA et le McDo à Mercier qui ont réagi rapidement pour nettoyer les lieux, afin de reprendre leurs activités commerciales normales. Tous les commerces ne disposent cependant pas de pareils effectifs, a-t-il reconnu. Conscientisation Citant les États-Unis où le virus se propage chez les 18 à 40 ans, M. Bergeron a rappelé qu’il doit être pris au sérieux par les jeunes. Ceux-ci doivent encore une fois être conscientisés au fait qu’ils se mettent à risque, mais aussi leurs proches et leur famille par leurs comportements téméraires. Il souhaite même que le gouvernement mette en place des mécanismes clairs d’intervention. «À partir du moment où une personne est positive, elle devrait être obligée par la loi ou un décret à être confinée à son domicile et ne pas pouvoir sortir à moins d’une raison valable», a-t-il souhaité.