Opinion

Coronavirus : un peu de retenue sur les opinions politiques !

le mercredi 25 mars 2020
Modifié à 7 h 23 min le 25 mars 2020
On est devant une catastrophe sans précédent. Aucun politicien au monde n’a dû faire face à une situation semblable. J’ai moi-même couvert bon nombre de crises, mais rien ne se compare à la situation actuelle. La crise du verglas touchait le Québec seulement, alors que le 11 septembre concernait le terrorisme. On savait ce à quoi on avait affaire. Cette fois, nous faisons face à un ennemi qu’on ne connaît pas. Depuis que la crise de la COVID-19 a éclaté, j’entends une panoplie de commentaires à la radio, à la télévision et sur les médias sociaux concernant le leadership ou non d’acteurs politiques. Félicitations à François Legault, premier ministre du Québec. Il a pris le tout très au sérieux dès le départ et fait preuve d’une excellente communication avec la province. Ça me rappelle un peu l’époque de la crise du verglas, alors que Lucien Bouchard était à la tête du Québec. Il faut dire que M. Legault est bien entouré avec la ministre de la Santé Danielle McCann et le D<@V>r<@$p> Horacio Arruda. D’un autre côté, on reproche à Justin Trudeau, premier ministre du Canada, son manque de leadership. Je ne suis pas ici pour défendre qui que ce soit. Cependant, il faut être logique: diriger un pays ou une province sont deux choses bien distinctes. Quand tu diriges une province, tu diriges une nation qui t’a élu. Quand tu diriges un pays, tu dois faire face à des contraintes plus grandes, à dix provinces – ce qui signifie que les responsabilités sont multipliées par dix – et à l’obligation de négocier avec d’autres pays. En d’autres mots, on ne peut pas comparer la gestion d’une entreprise familiale de 15 employés à celle d’une multinationale. Je suis d’avis qu’il y a tout de même eu un manque de communication de la part de M. Trudeau. Les Canadiens n’ont pas de réponses claires. Quand il a décidé de fermer les frontières, il aurait dû expliquer pourquoi il y avait des délais avant qu’une décision ne soit rendue. Néanmoins, il faut comprendre sa position et faire preuve de retenue lorsque nous émettons des opinions. J’en profite pour remercier tous les travailleurs qui risquent la contamination en continuant à occuper leur poste, notamment en santé, en sécurité et dans les grandes surfaces. En terminant, sachez que je me plie aux consignes gouvernementales même si je n’aime pas me faire dicter des consignes. Toutefois, même si ce n’est pas facile, je me suis résolu à le faire. Nous avons tous cette même responsabilité pour notre vie et celle de nos proches. 10-4! (Propos recueillis par Gravité Média)