Actualités
COVID-19

COVID-19 : «J’étais épuisée dès que je bougeais», témoigne une Constantine

le vendredi 18 septembre 2020
Modifié à 15 h 28 min le 18 septembre 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Il y a à peine une semaine, Noémy Proulx était incapable se laver les cheveux sans ressentir de la douleur aux bras ou de nettoyer sa vaisselle sans éprouver de la fatigue. La femme de 26 ans atteinte de la COVID-19 a accepté de témoigner de son état pour sensibiliser la population. Dix jours après avoir reçu un diagnostic positif, la résidente de Saint-Constant commence à prendre du mieux. Les courbatures et l’épuisement se dissipent, mais la toux sèche demeure. «Les pires symptômes sont apparus au début. Depuis le 14 septembre, je me sens assez bien. Ça semble avoir duré une éternité», confie-t-elle. Signe de l’étrangeté du virus et des surprises qu’il réserve, la jeune femme n’a jamais fait de fièvre, alors qu’il s’agit à peu près du seul symptôme de la maladie que son conjoint a ressenti.
«La sensation est la même que lorsque tu passes trop de temps sous l’eau dans une piscine chlorée: mes voies respiratoires brûlaient.» -Noémy Proulx
«Heureusement, car le médecin m’a dit que c’est ce qui aurait pu affecter ma grossesse», explique-t-elle. Néanmoins, ses douleurs musculaires se sont amplifiées. «Aussi, j’avais des sueurs nocturnes et plus d’énergie», raconte-t-elle. Celle qui était fatiguée «dès qu’elle bougeait» devait aussi veiller sur ses enfants, qui eux, n’avaient aucun symptôme et étaient en pleine forme. «Je vais mieux, mais j’ai encore le souffle court, précise la Constantine qui n’a pas de prédispositions médicales à sa connaissance. Je prends mes pompes prescrites en janvier à la suite d’une bronchite. La Santé publique m’a dit d’appeler le 911 si j’étais en difficulté respiratoire.» Les autorités lui ont aussi demandé de les rappeler le 19 septembre, soit 14 jours après l’apparition des premiers symptômes de son mari, pour vérifier son état. D’ici là, un proche livre son épicerie à domicile pour éviter les déplacements. Au début Le 5 septembre, le conjoint de Mme Proulx a vécu un épisode de fièvre plutôt léger en après-midi. «On ne se posait pas de questions, puisqu’il était épuisé en raison de travail», relate celle qui n’a pas fait de lien avec la COVID-19 à ce moment. Puis, sa fièvre s’est aggravée au cours de la nuit. La clinique lui a suggéré de subir un test de dépistage du coronavirus, qu’il a effectué le jour même. Entretemps, les symptômes sont apparus aussi chez sa femme; elle toussait, avait mal à la gorge et à la tête et était incapable de dormir en raison de la douleur. «Le lendemain, le test de mon conjoint est revenu positif. Moi et nos enfants avons donc aussi subi un test de dépistage qui s’est avéré positif pour tout le monde», relate Mme Proulx qui est restée en isolement avec ses enfants dès l’apparition des premiers symptômes de son mari. Mme Proulx croit que son conjoint a été contaminé dans le cadre de son travail. D’après elle, il ne peut en être autrement, «puisqu’on porte toujours le masque en public et on lave nos mains souvent».