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COVID-19

Crise du logement et COVID-19 : des organismes anticipent un 1er juillet laborieux

le dimanche 17 mai 2020
Modifié à 8 h 11 min le 15 mai 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La crise du logement ne rend déjà pas la tâche facile aux locataires à la recherche d’un nouvel appartement.  Dans le contexte de pandémie, un casse-tête particulièrement complexe est appréhendé pour le 1er juillet. Parmi tous les appels reçus au Comité logement Rive-Sud depuis mars, les craintes et préoccupations liées à la COVID-19 sont le point commun. Certaines personnes se demandent comment préparer un déménagement qui respecte la distanciation physique et les règles d’hygiène. D’autres craignent de ne pas trouver un logement adéquat, alors que les visites ne sont pas possibles. «Certains avaient annoncé à leur propriétaire qu’ils allaient quitter le 1er juillet, mais maintenant, ils sont inquiets, et se demandent ce qu’ils feront s’ils n’ont pas trouvé un logement à temps. Les personnes âgées vivent beaucoup d’anxiété», détaille le directeur général du Comité logement Rive-Sud, Marco Monzon. Sans compter ceux qui doivent reporter leur déménagement, car la construction de leur future maison, condo ou logement a été retardée. En réponse à ces craintes, M. Monzon suggère aux locataires de tenter de conclure une entente avec leur propriétaire pour renouveler leur bail. Il admet toutefois que, des solutions, «il n’y en a pas tant». Coordonnateur de la Maison La Virevolte, Guy Lévesque soulève que, bien qu’il soit généralement souhaitable dans le contexte actuel de rester chez soi, n’est pas toujours l’idéal. «Pour certains, ça veut dire de rester dans un milieu insalubre. Ça peut entraîner de graves problèmes», dit-il. Les deux intervenants, membres de la Coalition des organismes communautaires de l’agglomération de Longueuil pour le droit au logement, jugent insuffisantes les mesures récemment annoncées par la Société d’habitation du Québec (SHQ). Le prêt maximum de 1500$ accordé aux locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer en raison de la COVID-19, présente des conditions d’admissibilité trop strictes, estiment-ils. La SHQ offrira aussi une mesure d’hébergement temporaire à ceux qui ne peuvent déménager à la date prévue en raison d’un chantier retardé. Selon M. Monzon, Québec devrait accorder rapidement plus de fonds au programme Supplément au loyer; une aide versée aux municipalités pour soutenir les familles les plus vulnérables.