Faits divers

Une dame âgée se blesse après avoir quitté son centre en douce

le vendredi 17 août 2018
Modifié à 14 h 28 min le 17 août 2018
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Une dame de 95 ans qui portait un bracelet antifugue s’est échappée en douce de la résidence La belle époque à La Prairie, le 10 août, un peu avant 22h. Elle a été retrouvée au sol, à environ 2 km de sa résidence avec la hanche fracturée. Selon Suzanne Lebreux, directrice générale de la résidence La belle époque, «elle portait bien son bracelet et le système n’était pas défectueux. Il fonctionne à 98%. Dans ce cas-ci, la porte a visiblement été ouverte pour la dame et le système ne s’enclenche pas dans ces moments-là». Mme Lebreux précise qu’il est rare que «des incidents malheureux comme celui-ci» se produisent. La dame était «présente au souper et au moment de la toilette». «On s’en serait rendu compte à 23h quand un employé fait la ronde, c’est certain», poursuit-elle. Mme Lebreux explique que normalement, lorsque les résidents avec un bracelet se trouvent à trois pieds de la porte, une alarme retentit et les accès pour entrer et sortir sont bloqués jusqu’à ce que la personne recule. Pas la première fois Pour sa part, le fils de la dame, Roger Bonin, qui a contacté Le Reflet, trouve déplorable que personne ne se soit rendu compte de l’absence de sa mère. Il soutient qu’un gardien de sécurité était présent à un certain moment et que c’est problématique qu’il n’y en ait plus. La direction de La belle époque a confirmé qu’il n’y a plus de gardien de sécurité en poste.
«La direction a coupé le service des gardiens depuis quelques semaines. Ce service était efficace et empêchait la sortie des résidents restreints par bracelet.» -Roger Bonin, fils d’une résidente de La belle époque
«Les gardiens ont été là pour un temps précis et pour d’autres raisons. En tout temps, nous avons un bouton d’urgence et un système de clavier pour les gens qui entrent et sortent», indique-t-elle. Néanmoins, ce ne serait pas la première fois que la résidente, atteinte d’Alzheimer, quitte ainsi. «Une fois, c’est la police qui l’a ramenée et une autre fois elle s’est rendu dans un restaurant pour demander de l’aide», raconte son fils. M. Bonin précise qu’il a testé le système à plusieurs reprises et que celui-ci sonne même si la porte est déjà ouverte. La présence d’un garde de sécurité permet de stopper un résident qui ne peut pas quitter. Il tient à remercier le citoyen qui a contacté la police en voyant la dame au sol, en pantoufles, avec sa marchette. «On a tout de même été chanceux dans les circonstances», dit-il. Sa mère ne se porte «pas très bien», une semaine après l’incident. [caption id="attachment_46758" align="alignnone" width="289"] La résidente qui s’est échappée en douce a été opérée pour une hanche fracturée le lendemain de l’incident. Elle est toujours hospitalisée. Photo gracieuseté.[/caption] Ce sont les policiers qui ont contacté la direction de la résidence, qui ignorait qu’une résidente manquait à l’appel. M. Bonin a ensuite été appelé. Mickaël Lesage, relationniste à la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie, laisse savoir qu’«il n’y avait pas de particularités médicales à signaler lors du transport».