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David Foucault au Super Bowl

le dimanche 07 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 07 février 2016

David Foucault vivra un véritable conte de fée ce soir à Santa Clara. Le footballeur pourrait mettre la main sur le trophée Vince Lombardi le jour de son anniversaire alors que son équipe, les Panthers de la Caroline, disputera les grands honneurs du 50e Super Bowl face aux Broncos de Denver.

Le résident de La Prairie avait encore de la difficulté à réaliser ce qui l’attendait lorsque joint cette semaine par Le Reflet. Celui qui souffle ses 27 bougies aujourd'hui espérait couronner la soirée en savourant le tout premier titre de l’histoire de la concession.

«C’est incroyable de pouvoir vivre ça à ma 2e saison. Il y a des joueurs qui attendent cette occasion toute leur vie. Je suis vraiment fier de faire partie de cette équipe. C’est une chance exceptionnelle. Je compte bien en profiter», s’est exclamé celui qui a évolué avec les Diablos de La Prairie.

David Foucault est le 5e Québécois à participer au Super Bowl. Le joueur de ligne espère conjurer le mauvais sort et devenir le premier athlète de la Belle province à soulever le précieux trophée.

Il ne sera toutefois pas en uniforme pour se frotter aux Broncos, puisqu’il a un rôle effacé chez les Panthers. Foucault sera néanmoins sur les lignes de côté, fièr davoir contribué au succès des siens cette saison. Utilisé sur l’équipe d’entraînement, le bloqueur de 6 pi 8 po et de 320 lb a aidé l’unité défensive partante dans sa préparation.

Le colosse estime avoir beaucoup appris au cours de cette dernière campagne. Même si son temps de jeu a été plus limité qu’à sa première année, il juge qu’il est devenu un bien meilleur joueur.

«Les entraîneurs m’ont dit qu’ils étaient fiers de moi et qu’ils voyaient une belle progression dans mon jeu. Être sur l’équipe d’entraînement, c’est un statut qui fait en sorte que tu dois toujours te dépasser. Les entraîneurs s’assurent de nous garder sur le qui-vive en nous assignant des travaux et des devoirs toutes les semaines», précise-t-il.

Les favoris

Alors qu’ils avaient accédé difficilement aux éliminatoires en 2014, les Panthers n’ont eu aucune difficulté à se tailler une place cette saison. Qu’est-ce qui explique la métamorphose de la formation de la Caroline du Nord?

L’importance des détails et les nombreux «devoirs», si l’on se fie aux dires de l’ancien porte-couleur des Carabins de l’Université de Montréal.

«Le travail, c’est la clé. On met l’accent sur la compréhension des jeux et sur l’exécution, précise Foucault. Certains vétérans nous ont même dit que nous étions dans l’équipe où ils ont fait le plus de travaux en dehors des entraînements. Rien n’est laissé au hasard avec Ron (Rivera) et nos entraîneurs de position.»

Un autre facteur déterminant est assurément le rendement du quart-arrière vedette Cam Newton. Ce dernier est devenu un élément rassembleur.

«Cam était ennuyé par une blessure à la cheville l’an dernier. Cette année, il a vraiment pu démontrer tout son talent. C’est un joueur exceptionnel qui peut changer l’allure d’un match, raconte-t-il. Il est aussi devenu un grand leader pour notre offensive.»

Les grands favoris

Grands favoris en vertu d’une fiche de 15-1 en saison régulière, les joueurs des Panthers ne s’en font pas trop avec cette pression additionnelle. En éliminatoires, une performance de 31 points en première demie leur a permis de vaincre les finalistes du dernier Super Bowl, les Seahawks de Seattle. Ils ont ensuite écrasé les Cardinals de l’Arizona 49-15 en finale d’association.

«Nous sommes passés bien près d’avoir une saison parfaite. Nous avons joué toute la saison avec un hype autour de l’équipe. Ça nous a habitués à gérer cette pression de favoris», croit-il.