Culture

De la «chick lit» pour femmes matures par une auteure de Candiac

le vendredi 29 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 avril 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Chantale Martineau adore la littérature «chick lit». Déçue de trouver peu de romans qui s’adressaient à un lectorat de son âge – dans la cinquantaine – elle a décidé de prendre la plume pour rédiger son premier ouvrage, «21 millions ça ne change pas une fille (sauf que…)», publié chez Les éditeurs réunis.

«J’occupe un emploi assez cérébral chez Hydro-Québec. J’aime bien lire des romans légers afin de décrocher. À la longue cependant, ça devient plate parce que les protagonistes principaux ont toujours entre 25 et 30 ans. Ils vivent des situations très différentes de ma réalité. Devant ce constat, je me suis dit: "Allez, Chantale, qu’est-ce que tu attends pour écrire et contribuer à combler ce manque?"» relate-t-elle.  

La Candiacoise a mis en scène le personnage Christine David, 48 ans, qui verra sa vie changer lorsqu’elle gagnera un lot à la loterie. L’auteure a fait le choix de présenter deux scénarios à l’intérieur de son premier roman. Dans le premier, Christine emporte un lot modeste, 2000$, alors que dans le second, elle empoche 21 M$.

«À partir du troisième chapitre et les suivants, on retrouve ces deux histoires qui se poursuivent parallèlement», indique l’écrivaine.

Avec son propos, Mme Martineau s'interroge à savoir s'il est nécessaire d’attendre que l’argent tombe du ciel pour réaliser ses rêves.

Ardu

Trouver le sujet de son roman, en 2013, a été aisé pour Chantale Martineau. Par contre, le processus d’écrire fut «long et ardu», pour reprendre ses mots.  

«J’ai essayé d’avoir une discipline, sauf que je ne réussissais pas toujours. Je ne suis pas du genre à dire "J’ai prévu d’écrire, peu importe si la Terre arrête de tourner". Si à un moment donné, j’ai le goût de faire autre chose que d’écrire, je vais le faire. Il y a toutefois des conséquences. Si je décide de ne pas écrire à ce moment, je dois me reprendre ailleurs. C'est ainsi que j’ai eu des journées sans écriture et d’autres de 15h», explique-t-elle.

Si elle avait conçu son plan d’écriture, l’auteure a vite réalisé qu’elle s’en éloignait rapidement au fur et à mesure qu’évoluaient ses personnages.

L'entourage de Chantale Martineau n'a pas été surpris de la voir écrire, puisqu'il sait qu'elle est une passionnée de lecture.

«C’est plutôt lorsque je leur ai dit que je voulais publier que ma famille et mes proches ont été étonnés. Ils ne pensaient pas qu’écrire était aussi sérieux pour moi», poursuit-elle.

Elle prévient que si elle s’inspire d’événements ou de situations vécus comme certains auteurs, son roman en est un de fiction et non autobiographique.

«Il y a des similitudes entre le personnage principal et moi, reconnaît-elle, mais sans plus.»

Lancement

C’est dimanche, 1er mai, que l’écrivaine procédera au lancement de son roman. L'événement se déroulera de 14h à 16h, à la Maison Melançon au parc André-J.-Côté à Candiac. L’événement est organisé par la Fondation Hélène-Sentenne.  

 

Qu’est-ce que la chick lit ?

La chick lit, littéralement «littérature pour poulettes» est un phénomène qui a pris naissance aux États-Unis et en Grande-Bretagne vers la fin des années 1990. Deux titres sont particulièrement représentatifs : Sex and the City, chronique relatant les relations amoureuses et sexuelles de quatre amies new-yorkaises célibataires, trentenaires et branchées, et Le Journal de Bridget Jones. Ce roman raconte la vie de Bridget Jones, célibataire trentenaire vivant à Londres et à la recherche du grand amour.

Source : Site de l’encyclopédie Larousse