Culture

De l’art qui fait voyager

le jeudi 22 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 octobre 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Michel Bertrand, ex-graphiste se qualifiant de «peintre naturaliste», fait voyager les visiteurs de la Maison Melançon à Candiac grâce à des paysages inspirés de ses nombreuses escapades en VR.

Plusieurs des 37 toiles exposées jusqu’au 13 décembre représentent les paysages de l’est du Québec.

«Je prends beaucoup de photos et je m’inspire ensuite de la belle lumière et des chaînes montagneuses pour créer, dit l’homme de 81 ans. J’aime capter la beauté et j’apprécie particulièrement les panoramas de Kamouraska et de Baie-Saint-Paul.»

Comme graphiste, le Candiacois utilisait sa créativité à d’autres fins.

Depuis qu’il est à la retraite, cet amant de la nature a développé une passion pour la peinture à l’acrylique. Aux dires de sa compagne, l’artiste prend surtout le pinceau l’hiver.

«Je descends chaque matin au sous-sol pour peindre. C’est ma façon de me replonger dans mes souvenirs et de contrer la morosité», indique-t-il.

Créateur publicitaire

Originaire de Genval en banlieue de Bruxelles, M. Bertrand est arrivé à Montréal à 33 ans alors que l’Expo 67 battait son plein.   

En 1970, le Belge est embauché comme créateur graphiste au journal La Presse. Il y est resté jusqu’en 1995.

En 25 ans de carrière, M. Bertrand a subi deux grèves durant lesquelles il a réalisé des logos pour Québecor, Charcuterie Parisienne – une entreprise familiale d’origine Suisse – et Les laboratoires Rougier, entre autres.

Parallèlement à son travail au quotidien de la rue Saint-Jacques, M. Bertrand a agi comme coloriste de bandes dessinées pour Tintin.

«C’était un travail à la main très minutieux, explique l’artiste. Je faisais ça après les heures de travail parce que ça payait les voyages.»

Frère du bédéiste Francis Bertrand (Peyo, Journal de Spirou, Marc Lebut et son voisin), celui qui a résidé dans le village de Céroux-Mousty (le même qu’Hergé!) ne pouvait faire autrement que d’aimer cette forme d’art.       

Passe-temps

Créateur dans l’âme, l’homme peint surtout pour se divertir et n’a pas de visées commerciales. Il a notamment exposé à l’Expo-concours à La Prairie et à Greenfield Park, mais jamais dans l’optique de vendre ses œuvres.