Opinion

De l’incompréhension face à votre manière de communiquer

le mercredi 09 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 09 décembre 2015

Au commissaire Alain Lemieux, Je tiens à vous signifier mon incompréhension face aux actions de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries concernant la construction d’une nouvelle école à Saint-Philippe.

Comme l’ensemble des citoyens de la ville, je conviens qu’il manquait de places pour nos jeunes dans l’école actuelle. Son agrandissement ou l’ajout d’une nouvelle bâtisse était nécessaire.

Par contre, le choix de son emplacement a été décidé, à notre avis, de manière cavalière. Je m’explique: bien que le terrain appartienne à la Commission scolaire, il donne sur un quartier.

Les habitants de ce quartier, dont je fais partie, n’ont pas été consultés. Certes, la Ville est intervenue dans le dossier, dans la limite de sa compétence, mais en aucun cas la Commission scolaire n’a fait part de ses plans aux citoyens touchés par la construction du nouvel édifice.

C’est plutôt un avis de Postes Canada, qui nous indiquait que notre boîte postale commune allait être déplacée à la demande de la Ville, qui nous a mis la puce à l’oreille sur l’emplacement de la nouvelle école.

Certes, nous avions entendu qu’elle serait construite à même la cour arrière de l’actuelle école dans les journaux, mais il n’avait été nulle part mentionné de manière adéquate que le parc-école serait enlevé ou déplacé et que la façade (de deux ou trois étages) serait sur la rue Perron.

Qui plus est, c’est en tentant d’obtenir des réponses de la Ville, qui a été très ouverte à notre endroit, que nous avons appris que le processus de construction débuterait le lundi 23 novembre.

Il est clair que vous êtes sur votre terrain, mais une construction de la sorte, qui modifie le quartier devrait:

1- au moins être annoncée adéquatement aux citoyens des environs (notamment les dates des travaux);

2- inclure une consultation pour connaître l’opinion des citoyens et écouter leurs propositions, le cas échéant.

Bref, je dénonce le peu de transparence de la Commission scolaire face aux citoyens riverains de la future école et le caractère cavalier de la construction à venir.

Je vous invite, comme élu et comme institution qui doit montrer l’exemple à la jeunesse, à réfléchir à vos processus de communication qui sont déficients.

Bâtir une école, c’est bâtir une communauté. Et la communauté, ce n’est pas qu’un concept abstrait. Ce sont des gens qui vivent à proximité et qui auraient voulu faire partie de cette belle aventure et non pas se la voir imposer de manière cavalière.

Denis Chartrand-Courchesne,

Saint-Philippe