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De mignons champignons, tout partout

le samedi 15 août 2020
Modifié à 13 h 28 min le 12 août 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Tout a commencé avec des articles d’un ensemble de vaisselle en céramique, vestige datant probablement des années 1970. Ces pots en forme de champignons, pour stocker la farine et le sucre, ne sont sans doute pas étrangers aux adeptes de ventes de garage. Aujourd’hui, chez Krystel Bertrand, des champignons (en plastique, en tissu, imprimés, etc.), il y en a partout. Osons le jeu de mots: ça pousse comme des champignons. Ces premiers items ont garni le «trousseau» que ramassait Krystel Bertrand au moment d’aller en appartement, il y a six ou sept ans. Le reste a suivi, au fil des années.
Le début d’une collection…
«Ç’a setté le thème de ma cuisine! Je pense avoir presque tout!» relate celle qui dit affectionner particulièrement ce qui est vintage. Le haut de ses armoires de cuisine est parsemé de petits champignons de formes et couleurs de toutes sortes. En plus de la vaisselle, elle compte une foule d’autres articles de cuisine respectant la thématique (tablier, mitaines de four, minuterie, «balayeuse de table», etc.). À cela s’ajoutent une foule d’autres objets, «quétaines» de son propre aveu: des bougies, un cadre et… un téléphone mural. «Un ami m’a appelée quand il a vu ça à l’encan. Évidemment, personne n’a misé là-dessus, alors je l’ai eu pour 15$. Il est vraiment bizarre!» Parmi ses «perles rares», elle identifie la soupière, provenant du fameux ensemble de vaisselle issu d’un autre temps. «Je l’ai trouvée dans un bazar, à Saint-Sauveur. C’est ma mère qui l’a vue, avec ses yeux de lynx. Ça m’a coûté 10$, j’étais morte de rire!» Les endroits de ce genre recèlent de trésors, selon Krystel Bertrand. «Je trippe sur les ventes de garage et les friperies. Les gens se débarrassent de trucs qui valent cher ou qui sont encore de très bonne qualité.» Jusqu’au tatouage En tout, elle sait avoir en sa possession au minimum une centaine d’articles en forme de champignons ou illustrant ces végétaux, dont une paire de pantalons conçue par une designer.
Des champignons se retrouvent aussi marqués à l’encre sur sa peau. Son entourage est évidemment bien au fait de sa passion et a contribué au fil du temps à bonifier sa collection. «Un moment donné, Simons a sorti tout un kit d’articles et de linges à vaisselles avec des champignons. J’en ai reçu en double!» Un kaléidoscope et un petit pouf figurent aussi à la liste des articles qui lui ont été offerts. Pourquoi?
Krystel Bertrand
Avant l’achat des premiers pots qui marquaient le début de sa collection, la Bouchervilloise n’avait pas une passion dévorante pour les champignons. Elle avait néanmoins l’âme d’une collectionneuse, possédant en nombre impressionnant des aimants, tasses, livres et albums CD. À l’heure actuelle, Krystel Bertrand ne présente aucun signe de vouloir mettre fin à cette collection. Seulement, elle a ralenti la cadence sur certains points. «J’ai arrêté d’acheter en double. J’avais par exemple plusieurs exemplaires d’un même pot, de peur qu’il casse.» Elle relate à cet égard un «désastre», lorsqu’une tablette a cédé et entraîné le bris de six pots à biscuits. «Je me suis dit à ce moment que ce n’était peut-être pas nécessaire de tous les remplacer.» Et les vrais ? «En général, les gens les enlèvent de leur terrain, mais je les laisserais là.» Elle donne en exemple les champignons de l’île Bonaventure – parc national – qui sont «gigantesques, aux couleurs sublimes». Elle évoque aussi cette part d’étrangeté qui est mise de l’avant dans les livres à l’égard de ces aliments. «Pensons aux Schtroumpfs!» lance-t-elle. «Certains croient que je trippe à aller les cueillir sur le Mont-Royal. Mais je les trouve juste cute, c’est tout!»