Actualités

Décret d'urgence: Le maire de La Prairie réclame des compensations financières

le mardi 05 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 05 juillet 2016
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Le maire de La Prairie, Donat Serres, ne compte pas baisser les bras dans le dossier de la rainette faux-grillon de l’Ouest. Il y a affirmé en séance de conseil, hier soir, que les élus étaient à évaluer les moyens légaux pour défendre les intérêts des citoyens de La Prairie, lésés par le décret.

«Des compensations financières, c’était possible d’en avoir et on n’est pas capable de nous expliquer pourquoi on ne nous en donne pas. On va continuer à se battre», a-t-il dit en début de séance.

«Je suis émotif quand j’en parle parce qu’on a travaillé tellement fort pour ce dossier-là, a-t-il poursuivi. On a fait tout ce qu’il fallait. On a travaillé avec une biologiste, des groupes environnementaux. Quand tu as toutes les autorisations, c’est comme renier des signatures, et pour moi, c’est difficile à comprendre. Je pense à nos pertes foncières, mais aussi aux 100 terrains appartenant à M. Brunet dans les phases 5 et 6, qui n’a plus rien et qui ne sera pas dédommagé.»

Chèque de 25 000 $ du député

Le député provincial de La Prairie, Richard Merlini, assistait à la séance publique. Lors de la période de questions, il a remis aux élus une lettre ainsi qu’un chèque destiné au parc de conservation du marais.

Réitérant la bonne collaboration entre son gouvernement et la Ville de La Prairie dans le dossier de la conservation de la rainette, M. Merlini a fait une demande de subvention à son collègue du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour pallier aux aléas du décret.

«Grâce au soutien de la Ville, j’ai été capable de remettre au ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, un document de présentation sur le parc de conservation du marais, a-t-il expliqué. Accompagné de ce document, j’ai fait une demande d’aide financière parce que comme député provincial, je crois que l’appui du gouvernement du Québec envers le parc de conservation du marais est nécessaire et essentiel.»

M. Merlini a ajouté que M. Lessard souhaite venir visiter le parc lorsque son horaire lui permettra.

Rappel

Le décret d’urgence émis par le gouvernement fédéral, qui entrera en vigueur le 17 juillet dans Bois de la Commune, exclut les phases 1 à 4 du projet domiciliaire Symbiocité, mais touche les habitations qui devaient être construites dans les phases 5 et 6. Les activités récréatives dans le parc de conservation du marais demeureront permises dans les zones aménagées à cet effet.

Au moment de l’annonce le 22 juin, l’’économiste d’Environnement et Changement climatique Canada, Jean-Michel Larivière, a confirmé que la Ville et le promoteur Ted Quint n’obtiendraient pas de compensations financières.