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Denis Girard retiré de tous ses comités et des séances d’étude de la Ville

le vendredi 25 septembre 2020
Modifié à 15 h 10 min le 25 septembre 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Le conseiller de La Prairie Denis Girard a été remplacé dans l’ensemble des comités sur lesquels il siégeait, lors d’une séance extraordinaire tenue le 18 septembre. Cette situation survient deux semaines après son départ du parti du maire Donat Serres. «C’est facile de faire 1+1», affirme le conseiller au Reflet. Via une lettre reçue par la poste 24 heures avant la séance extraordinaire, Denis Girard a appris qu’il serait retiré du comité de développement économique et durable, du comité de protection du patrimoine bâti ainsi que de la commission des loisirs, de la culture, de la vie communautaire et de la famille. «Je pense que c’est clairement des représailles des suites d’avoir quitté le parti, estime-t-il. J’ai un apport à ces comités. Le fait de me les avoir enlevés sans raison apparente, c’est décevant.» Qui plus est, depuis qu’il a quitté le parti du maire après avoir évoqué des «raisons personnelles» et des «divergences d’opinion», le conseiller n’a eu «aucune communication avec aucun des membres du conseil. C’est le silence radio total», déplore-t-il. Retiré des séances d’étude Denis Girard a également vu son accès aux séances d’étude du conseil lui être retiré. Les participants à ces séances, pendant lesquelles les futurs projets de la Ville sont présentés aux conseillers, sont à la discrétion du maire. Mais «la Ville est tenue de me donner tous les documents pour que je puisse être en connaissance de tous les dossiers, au même titre que tous les conseillers», explique M. Girard. «Si l’information ne se rend pas à moi, je vais devoir passer par le processus de demande d’accès à l’information, poursuit-il. Mais pour ça, il faut que je sois conscient qu’il y a eu une réunion avec tel invité. Si je ne le sais pas, je ne peux pas demander l’information.» Une situation loin d’être pratique si elle survient, mais qui ne l’empêchera pas de continuer à bien servir les citoyens, assure-t-il. «Ce ne sera pas nécessairement facile, mais je suis quand même convaincu, à ce jour, d’avoir pris la bonne décision pour moi et pour les citoyens», soutient-il. L’élément déclencheur Le conseiller du district de la Briqueterie a accepté de revenir sur les raisons qui ont motivé sa décision de siéger comme indépendant. Parmi celles-ci, il cite la décision du conseil de construire un parc à chien dans son secteur, entre les rues Pierre-Falcon et Denise-Lemaistre.
«Ç’a été l’élément déclencheur. Ç’a mené à ma décision de quitter le parti.» -Denis Girard
Le conseiller souhaitait honorer les citoyens, qui sont nombreux à faire entendre leur mécontentement depuis quelques semaines. «Quand j’ai parlé aux citoyens, que j’ai considéré leurs doléances, j’ai regardé ça d’un œil objectif toujours en considérant pas juste les deux rues autour du parc, mais tout le quartier et ultimement tout La Prairie au complet», relate M. Girard. «Je me suis posé la question longuement : quelle est la bonne décision à prendre par rapport à ça? Pour moi, le choix était relativement facile, dit-il. Je suis allé voir les citoyens, j’ai écouté ce qu’ils avaient à me dire et j’ai tenté de passer le message auprès du maire et du conseil et, évidemment, ça n’a pas eu le résultat escompté.» Consultation nécessaire? Dans une entrevue accordée au Reflet le 17 septembre, Donat Serres mentionnait avoir fait du porte-à-porte avec M. Girard en 2017 et que celui-ci avait «revendiqué d’avoir un parc à chiens dans son secteur». M. Girard admet ne jamais s’être opposé à la construction d’un autre parc canin à La Prairie. «Par contre, la décision d’avoir mis le parc là, je ne suis pas d’accord. C’est un endroit qui n’est pas approprié, je suis du même avis que les citoyens là-dessus, révèle-t-il, faisant valoir la proximité des résidences. Je pense que ce serait mieux de ne pas en avoir que d’en avoir un à cet endroit-là.» Il mentionne également que «la Ville n'est pas tenue de faire des consultations pour ce genre de projet-là», mais qu'à ce jour, il «croit à 100% qu'il aurait été nécessaire de le faire». Et selon lui, il sera toujours possible pour le conseil de changer d’idée. Ce, même quand la construction sera terminée. «Ces citoyens nous parlent. C’est eux qui nous ont mis en place. Je pense qu’il faut les écouter. S’il faut reconsidérer, reconsidérons. Il n’y a pas de mal à ça», conclut-il.