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Départ de Saint-Constant : la présidente de la Régie de police rencontrera deux ministres

le jeudi 11 avril 2019
Modifié à 11 h 21 min le 11 avril 2019
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

La présidente de la Régie intermunicipale de police Roussillon et mairesse de Sainte-Catherine, Jocelyne Bates, rencontrera les ministres de la Sécurité publique Geneviève Guilbault et des Affaires municipales Andrée Laforest la semaine prochaine. Mme Bates veut les sensibiliser à la situation «difficile» qui prévaut actuellement. Les sept villes n’arrivent pas à s’entendre pour le renouvellement de l’entente échue depuis le 31 décembre 2018. De plus, Saint-Constant a annoncé récemment son intention de quitter la Régie. Les deux ministres sont concernés étant donné qu’ils doivent donner leur aval quant au renouvellement de l’entente et/ou au départ d’une municipalité qui veut fonder son propre corps policier. «La situation actuelle n’est pas idéale sur plusieurs plans; pour le budget, l’application des règlements, le renouvellement de la convention collective des policiers, les achats, etc. J’ai pour quatre pages d’arguments», allègue-t-elle. En ce moment, les sept Villes se partagent les factures selon les modalités de l’ancienne entente, dit Mme Bates. [caption id="attachment_29048" align="alignright" width="383"] Jocelyne Bates, mairesse de Ville de Sainte-Catherine et présidente de la Régie intermunicipale de police Roussillon.[/caption] Sur le plan du personnel, les employés vivent aussi de l’insécurité, ajoute-t-elle. Néanmoins, l’entente prévoit que si Saint-Constant fonde son propre corps policier, elle devra reprendre sa quote-part des effectifs, notamment. Le fait que la Ville de Candiac n’ait pas adopté de résolution d’appui au renouvellement de l’entente, alors que le bâtiment de la Régie intermunicipale de police Roussillon est situé sur son territoire, contrarie également la présidente. Mme Bates répète qu’elle «veut rester à sept». Consultation publique obligatoire Joint, le ministère de la Sécurité publique dit avoir été informé de la décision de Saint-Constant de quitter la Régie le 29 mars, soit au lendemain de l’adoption d’une résolution à cet effet. La suite des procédures prévoit devant une telle situation que la Ville doit «tenir une consultation publique», a fait savoir Patrick Harvey, relationniste auprès des médias au sein du ministère. La Ville a prévu deux rencontres les 7 et 16 mai. L’administration doit ensuite fournir un rapport de consultation au ministère ainsi que différents documents.
«La responsabilité du ministère de la Sécurité publique est de s’assurer que la municipalité sera en mesure d’assurer une prestation de services policiers à ses citoyens en conformité avec les lois et règlements.» -Patrick Harvey, relationniste au ministère de la Sécurité publique
En avril 2018, le maire de Saint-Constant Jean-Claude Boyer avait affirmé qu’il voulait renégocier l’entente. Il n’avait cependant pas l’intention de quitter à l’époque. «Lorsque la mairesse Lise Michaud [de Mercier] a fait le saut, je me suis questionné, avait-il affirmé dans Le Reflet. On avait déjà fait l’exercice à l’interne pour savoir si Saint-Constant pourrait avoir son corps de police à moins cher et la réponse était non.» Relancée cette semaine, la Ville a justifié avoir changé son fusil d’épaule après que «plusieurs études aient été réalisées suites aux négociations, incluant les nouvelles demandes de la Régie». Pour plus de détails, le département des communications a invité Le Reflet à assister aux consultations. La Ville de Saint-Constant prévoit les coûts de fonctionnement de son nouveau service de police seront «similaires» à sa quote-part versée actuellement à la Régie, soit environ 5,6 M$ par année, et qu’elle fera des économies à long terme. De 123 à 30 corps de police Selon les chiffres fournis par le ministère de la Sécurité publique, le Québec compte aujourd’hui 30 corps de police municipaux. C’est 93 de moins qu’en novembre 2000. La refonte de la Loi sur la police a été effectuée au début des années 2000 pour réduire le nombre de corps de police municipaux et offrir la desserte de la Sûreté du Québec aux municipalités de moins de 50 000 habitants. Cette tendance au regroupement dans la province a été confirmé par une experte au Reflet, la semaine dernière, Manon Beaumier, directrice des programmes de gestion en sécurité publique de l’Université de Trois-Rivières. À lire aussi: La Prairie et Delson surprises «Une décision prise par la porte d'en arrière», selon la présidente de la Régie    

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