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Des enseignants en sciences de Charles-Lemoyne récompensés mondialement

le vendredi 16 avril 2021
Modifié à 16 h 03 min le 16 avril 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Quatre enseignants en sciences de Charles-Lemoyne ont été récompensés lors de la conférence annuelle et mondiale de l’Organisation professionnelle des enseignants en technologie et génie (ITEEA), le 1er avril. Il s’agit d’une première au Québec. Tara Legault et Caroline Chaput, de l’Académie internationale au primaire, ainsi que Philippe Ouellette et la Candiacoise Roxane Racicot-Guérard, du Collège au secondaire, sont les récipiendaires. [caption id="attachment_107309" align="alignright" width="290"] Tara Legault et Caroline Chaput, enseignants à l’Académie internationale Charles-Lemoyne. (Photo: Gracieuseté)[/caption] «L’an passé, j’étais allé au congrès de l’ITEEA à Baltimore pour une formation, du développement professionnel, relate M. Ouellette en entrevue. J’avais vu un peu de quelle façon ça se déroulait et on a décidé d’appliquer cette année. On répondait aux critères, qui sont assez qualitatifs.» Le prix reconnaît leur implication dans le métier et auprès des élèves. «On était super contents, ajoute l’homme de 39 ans. C’est une belle reconnaissance par rapport à ce qu’on accomplit dans les écoles présentement.»
«Avant d’être un bon prof de sciences, il faut que tu réussisses à créer un lien avec les élèves, qu’une relation de confiance s’installe pour qu’on puisse collaborer.» -Philippe Ouellette
Des programmes différents Ce qui distingue le programme en sciences du Collège Charles-Lemoyne est principalement la collaboration entre les élèves du secondaire et ceux du primaire, selon Philippe Ouellette. «Cette année, on a décidé de faire une Expo-Sciences virtuelle, exemplifie-t-il. Nos élèves de cinquième secondaire ont évalué les présentations des petits de troisième et quatrième année en leur envoyant leurs commentaires et leur appréciation.» «Il y a deux ans, le Défi génie inventif était de fabriquer un avion qui devait voler le plus loin possible, ajoute-t-il. Les élèves du secondaire ont parrainé ceux du primaire. Ils avaient fait de la recherche et les avaient guidés à travers le processus.» Les enseignants s’assurent de développer des projets stimulants dans lesquels tous les enseignements théoriques sont appliqués. «Au deuxième cours de l’année, on fait un projet. Ils ont deux périodes pour concevoir une chaise en carton qui peut les supporter, décrit-il. Tout ce qu’ils ont comme matériel, c’est du carton. Pas le droit de colle, de papier collant… Tout doit être emboîté. Au dernier cours de conception, ils suivent leur cours en présentiel assis sur leur chaise en carton.» Les enseignants ont d’ailleurs toujours en tête la directive de faire le moins de gaspillage possible. «On est beaucoup axés sur le fait d’utiliser des matériaux recyclables, réutilisables», révèle-t-il. Transmettre sa passion Philippe Ouellette enseigne au Collège Charles-Lemoyne depuis 10 ans. Des jeunes, il en a vus. La dernière année a toutefois été différente de toutes les précédentes. Il revenait du congrès de la ITEEA à Baltimore aux États-Unis en mars 2020 quand les écoles ont fermé leurs portes. «La direction de l’école m’a appelé pour me dire que quand j’allais revenir, je devais être en confinement 14 jours chez moi, raconte-t-il. Je ne voulais pas que mes élèves de quatrième secondaire qui ont une évaluation ministérielle et mes élèves de cinquième secondaire qui s’en vont au Cégep passent deux semaines avec des suppléants. Je m’étais déjà mis au travail pour donner des cours en Zoom.» Il souhaite, tout comme ses collègues récipiendaires, transmettre sa passion des sciences aux élèves. «Je suis chanceux parce que je suis assez manuel, donc j’ai plein d’outils chez moi, poursuit-il. Quand j’enseignais ma matière, j’allais fouiller dans mon garage pour trouver une démo. Si j’enseignais le ressort, je cherchais un ressort chez nous. Je filmais ça avec une vue d’émission de cuisine pour bien faire la démonstration.»