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COVID-19

Des nouvelles de Monsieur Bonbon

le dimanche 31 mai 2020
Modifié à 16 h 41 min le 31 mai 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Dans sa chambre du CHSLD Henriette-Céré, Donald Scott – mieux connu sous le nom de Monsieur Bonbon – est bien impatient de sortir dehors et de retrouver les citoyens qui, depuis 15 ans, apprécient sa présence réconfortante dans l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil. «Ça va bien. Il faut rester positif. On va passer à travers», lance l’homme à l’autre bout du fil, quand on lui demande comment il se porte. M. Scott a bien hâte de pouvoir sortir dehors, avec l’été qui s’en vient (et qui passera certainement vite, dit-il). Il avait d’ailleurs un message à la population: «Je pense toujours à vous. J’ai hâte d’être sur le bord du chemin pour vous faire des «bye bye»!» Depuis 15 ans, l’ancien propriétaire du dépanneur de la rue Paré se promène sur le chemin de Chambly, à bord de son fauteuil roulant décoré, et vend bonbons et chocolats. Grâce à l’argent amassé, il offre des cadeaux aux résidents du CHSLD Henriette-Céré. Il y habite depuis qu’il a subi un accident vasculaire cérébral, au début des années 2000.
Donald Scott, alias Monsieur Bonbon, a reçu la médaille de l’Assemblée nationale pour son implication dans la communauté.
Monsieur Bonbon a d’ailleurs reçu la médaille de l’Assemblée nationale en février dernier, pour son implication exemplaire dans la communauté.
La pandémie a malheureusement mis sur pause ses balades bien aimées des citoyens. Cela n’empêche pas M. Bonbon d’imaginer comment sera décoré son fauteuil roulant lors de ses prochaines sorties. «On va mettre des arcs-en-ciel des deux bords et en arrière. On va écrire «Tout va bien aller»», indique-t-il. Atteint de la COVID-19 Donald Scott est atteint de la COVID-19, mais la maladie ne semble pas s’être manifestée de façon trop agressive. «Je n’ai pas vraiment eu de symptômes, témoigne-t-il. J’avais une petite fièvre, mais pas assez pour devoir rester longtemps au lit.» M. Scott doit donc rester confiné dans sa chambre et ne peut voir les autres résidents. Il se désennuie en regardant les nouvelles, en lisant un peu et en prenant du repos. Chaque jour, il parle à sa fille et à un ami au téléphone. Ainsi, l’homme de 74 ans garde malgré tout le moral. «J’ai hâte de saluer mon monde!» conclut-il.