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Deux antilopes du Parc Safari visitent Le Reflet

le mercredi 29 mai 2019
Modifié à 10 h 50 min le 29 mai 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Lulu et Fiona, deux jeunes antilopes, se sont arrêtés aux bureaux du Reflet à Candiac avec une équipe du Parc Safari, le 22 mai. Le Journal a ainsi pu en apprendre plus sur l’addax, une espèce de l’Afrique du Nord en voie de disparition. Les employés de Gravité Média ont profité du moment pour flatter les animaux et questionner l’équipe qui les accompagnait. Les deux bêtes sont nées au Parc Safari. Elles ont un et trois mois. «Normalement, les bébés restent avec leur mère, mais dans leur cas, les mères ne s’en occupaient pas. Ça arrive parfois quand ce sont des jeunes mères. Elles ne comprennent pas que ce sont leur bébé et les abandonnent. Si elles sont trop jeunes, elles ne produisent pas de lait», explique Véronique Granger, directrice générale du Parc Safari. Les addax sont donc nourris à la bouteille. Le biberon doit leur être donné même la nuit. Les employés restent souvent sur leur lieu de travail à ces moments, installés dans camps de fortune. «Ce n’est pas un travail de 9h à 5h. Il faut vraiment aimer les animaux et être dévoué» affirme la directrice. Bianca Desjardins, zoologiste au Parc Safari à Hemmingford, les amenait chez elle pendant leur premier mois de vie. «Je n’ai pas d’enfant, alors disons que c’est une routine que je ne connaissais pas», dit-elle en riant. Elle affirme que l’addax, comparativement à d’autres espèces d’antilope, requiert beaucoup d’attention. Lorsque les bébés seront assez gros, ils seront intégrés au troupeau du Parc Safari. Celui-ci en compte une quinzaine présentement. Ils sont localisés dans une section regroupant les animaux d’Afrique dans le circuit du Safari Aventure. [caption id="attachment_63994" align="alignnone" width="444"] La journaliste Vicky Girard a fait connaissance avec les antilopes. Photo: Le Reflet - Denis Germain[/caption] Tournée éducative L’équipe du Parc Safari se déplace avec des animaux, notamment dans les médias, pour plusieurs raisons. «Les gens disent que nous nous promenons avec des bébés pour faire de la promotion, mais ce n’est pas ça», indique Joanie Lamoureux, directrice adjointe zoologie. Mme Granger ajoute que la tournée avec les animaux a des but précis, soit celui d’éduquer et de passer un message. Dans ce cas-ci, l’équipe veut sensibiliser le public au fait que l’addax est en voie d’extinction et présente les solutions du Parc Safari pour pallier au problème.
«Comment sensibiliser les gens aux animaux? C’est quand on les voit et qu’on les aime qu’on veut les sauver. Il faut un lien direct.» -Véronique Granger, directrice générale au Parc Safari
L’antilope addax s’est éteinte dans son habitat sauvage, explique Mme Granger. Elle dénote que récemment des études ont permis de révéler que d’ici quelques années, un million d’espèces seront en voie d’extinction. «En tant qu’institution zoologique, ce qu’on fait, c’est de la reproduction de ces espèces-là dans le but, éventuellement, d’en relâcher en nature. On pense qu’une espèce qui disparaît ce n’est pas grave, mais ce sont des chaînes interreliées et si un maillon disparaît, elles brisent», dit-elle. Néanmoins, des efforts de réintroduction dans leur habitat naturel sont entreprises depuis environ deux ans, précise Mme Lamoureux. «C’est un long processus, soutient-elle. Les animaux [élevés au Parc Safari] n’ont jamais connu de prédateurs et ne vivent pas dans la même flore. Ils doivent passer par un sevrage des humains, qui se fait sur plusieurs générations.» L’enjeu pour l’addax, c’est qu’il n’y a plus d’espace naturel pour l’accueillir. «Il est occupé par des humains. Une grosse partie du problème est l’exploitation du pétrole dans le désert qui leur enlève leur place», dit Mme Lamoureux. Cruauté animale Questionnée au sujet des accusations de cruauté animale portées contre le directeur du Zoo de Saint-Édouard, Véronique Granger, directrice générale au Parc Safari, admet qu’elle n’a jamais visité l’endroit. Cependant, elle trouve la nouvelle inquiétante. «Évidemment, on n’aime pas voir que des animaux ne sont pas bien traités. L’important, c’est qu’ils soient pris en charge et nous sommes prêts à aider si nécessaire», dit-elle. De son côté, Joanie Lamoureux, directrice adjointe zoologie, laisse savoir que le Parc Safari se plie à une multitude de normes, dont la grandeur des enclos et les soins donnés. De plus, l’état sauvage pour la majorité des animaux est recréé à l’extérieur. Selon elle, les gens doivent s’informer lorsqu’ils visitent un zoo. Des nouvelles comme celles-ci peuvent véhiculer des préjugés, mais elle croit que si les gens visitent et encouragent des endroits accrédités qui priorisent le bien-être des animaux, ça peut changer leur perception. À LIRE AUSSI: Un parc aquatique deux fois plus grand au Parc Safari [video width="1280" height="720" mp4="http://www.lereflet.qc.ca/wp-content/uploads/sites/47/2019/05/video-1559140950.mp4"][/video]