Opinion

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le jeudi 26 mai 2016
Modifié à 0 h 00 min le 26 mai 2016
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Voici le billet du 25 mai 2016 d'Hélène Gingras.

Avez-vous déjà trouvé un trèfle à quatre feuilles? Une aiguille dans une botte de foin?

Ça m'est arrivé la semaine passée. Depuis, je n’arrête pas de me répéter le leitmotiv de l'humoriste québécois Jérémy Quirion. C'est quoi les chances?

En effet, quelles étaient les chances que je retrouve le chat de Maggie, égaré depuis 12 jours? Seulement en me pointant près de chez elle?

S’agit-il d’un simple retour des choses?

Si vous vous souvenez, j’ai perdu ma chatte cet automne. Pendant deux jours. Interminables. Je me doutais de la peine qu'éprouvait Maggie. Qui aime autant les chats que moi, paraît-il. À l’époque, sa mère était venue à la recherche de mon félin perdu. À moi d'en faire autant.

C'est ainsi que j'ai arpenté à vélo les rues avoisinantes de chez Maggie il y a plus d'une semaine. Zieutant à gauche et à droite. Pour trouver un chartreux. En vain. Je suis rentrée bredouille ce soir-là. Je m'en doutais. Il était trop tôt dans la soirée.  

Quelques jours plus tard, j'ai fait un autre détour par son quartier avant de rentrer à la maison. En voiture cette fois. Il était passé 21 h. L'heure m'apparaissait plus propice à l'apercevoir. Quoique je me rappelais qu'il était gris. J'avais peur qu'il se fonde dans le décor.

J'ai voulu mettre toutes les chances de mon côté. J'ai baissé les vitres en arrivant près de chez Maggie. Pour mieux voir. Par chance. J'ai aussitôt vu un animal sortir d'un fossé pour aller se cacher dans une haie de cèdres. Ça s'est passé si rapidement que je n'étais pas sûre qu'il s'agisse d'un chat.

Je suis descendue de l'auto en quatrième vitesse. Et en l’appelant comme lorsque je tente d'attirer un chat. Avant même de voir qu'il s'agissait d'un félin, je l’ai entendu miauler. Quand il s'est approché de ma main, j'ai vu qu'il s'agissait d'Hercule. Un chat gris à la queue amputée, on n'en voit pas à tous les coins de rue.

J'ai prié pour qu'il s'approche encore un peu et que je puisse l'attraper. À cet instant précis, j'avais l'impression d'avoir les bras trop courts.

Quand j'ai appelé Maggie pour lui dire que j'avais retrouvé son chat, elle n’en revenait pas.

C'est seulement en rentrant à la maison que j'ai réalisé le timing  incroyable qui m'a permis de le retrouver. Une seconde plus tard, et je ne l’aurais pas vu.

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