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Du succès sur la glace et à l’école, de père en fils

le mardi 27 avril 2021
Modifié à 18 h 03 min le 27 avril 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Martin Wener et ses deux fils ont eu un parcours sportif et académique similaire, pour ne pas dire identique. Le plus jeune, Mathieu, a récemment été nommé personnalité académique des Riverains du Collège Charles-Lemoyne, dans le midget AAA, comme son frère et son père dans le passé. L’homme de 48 ans a été défenseur des Lions du Lac St-Louis en 1988 et 1989 et a été nommé personnalité académique de l’équipe à l’issue des deux campagnes. Pour sa part, David a reçu la même distinction lors de la saison 2017-2018, alors qu’il portait les couleurs des Gaulois de Saint-Hyacinthe et occupait le même poste que son père. Trois ans plus tard, Mathieu répète le scénario avec les Riverains. Copier-coller, vous dites? «Je regarde aller les gars et il faut croire que la pomme ne tombe pas loin de l’arbre», lance le père. Dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec (LHMAAAQ), un joueur par équipe reçoit cet honneur annuellement. Pour être sélectionné, le méritant doit avoir une moyenne générale de plus de 75%. Celle de Mathieu est de 98%. Après avoir rempli un long cahier et passé une entrevue avec un comité du Collège, le Longueuillois a appris la bonne nouvelle. «Je suis content de représenter mon équipe, pour laquelle je rêve de jouer depuis que je suis tout jeune, soutient l’adolescent de 16 ans. Ça représente un peu la somme des efforts que je mets au hockey et à l’école. J’essaie de faire tous les petits détails, de ne rien laisser au hasard.» Si ce dernier reste humble, son frère David n’hésite pas à lui donner le mérite qui lui revient. «Je l’ai vu venir; je vois les efforts que Math met dans ses études, les sacrifices qu’il fait, les heures qu’il passe dans sa chambre à étudier et faire des devoirs, dit-il. Ce n’est vraiment pas volé.» Le représentant de chaque équipe devra passer une entrevue en mai, puis un d’entre eux sera nommé personnalité académique du circuit. «J’ai confiance en mes moyens, je vais arriver là prêt, faire du mieux que je peux, et il va arriver ce qui va arriver», lance le porte-étendard du Collège Charles-Lemoyne. L’école, une priorité Chez les Wener, l’école a toujours été une priorité. Avec deux parents enseignants, difficile de faire autrement! Après avoir été repêché dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) en 1989, Martin Wener a décidé d’arrêter le hockey pour se concentrer sur ses études. Son fils David a fait le même processus; sélectionné par les Remparts de Québec en 2017, il a joué dans le junior AAA avec le Collège Français avant de se tourner vers les bancs d’école à temps plein. «Oui, le hockey c’est important, mais je savais pertinemment, et mes enfants le savent aussi, qu’ils ont beaucoup plus de chances de gagner leur vie avec une profession qu’avec le hockey, laisse entendre le paternel. C’est sûr qu’on le souhaite à Mathieu, mais on reste terre à terre.» Bien que son fils ait une certaine facilité d’apprentissage, ce sont ses efforts qui font de lui un étudiant-athlète hors pair, fait-il valoir. «Je n’ai pas vu ça souvent, quelqu’un travailler autant et être aussi sérieux, dit-il. S’il arrive le jeudi soir avec un travail à faire pour le jeudi suivant, probablement qu’il va le terminer le premier soir. Il est super organisé, hyper travaillant. Il n’y a pas de demi-mesures.»
«La fierté vient de la façon qu’il performe, mais surtout des efforts et du sérieux qu’il y met.» -Martin Wener, père de Mathieu
Deux plans A Ancien des Jets de Saint-Hubert et du Collège Français pee-wee et bantam AAA, Mathieu Wener a pris la décision, en 2019, de déménager à Lennoxville afin de se joindre à Bishop’s College dans la East Coast Elite League. Il est ensuite revenu sur la Rive-Sud afin d’œuvrer avec les Riverains cette année. Deux options se présentent désormais à lui: la LHJMQ ou les collèges américains. Il les évalue en détails afin de prendre la bonne décision pour son cheminement, tant professionnel que sportif. «Souvent, les gens vont dire que le plan A est de jouer au hockey et le plan B, la profession. Moi, j’ai deux plans A», illustre celui qui envisage d’étudier dans le domaine de la santé, comme son frère. «On veut qu’il prenne la meilleure décision pour lui, complète son père. On veut juste qu’il soit heureux là-dedans et qu’il puisse atteindre son plein potentiel autant au hockey qu’à l’école.» Et quoi qu’il arrive, il pourra compter sur son frère pour l’encourager. «Peu importe où Math va décider de jouer, ce qu’il va faire dans la vie, je vais toujours être là pour l’appuyer, affirme David Wener. C’est très important pour moi, notre relation. Je suis fier de lui, de ce qu’il fait, c’est mérité.» Pas de saison Puisque la saison de la LHMAAAQ n’est toujours pas commencée, les Riverains s’entraînent seulement. «On a la chance de pratiquer tout le monde ensemble, ce qui n’était pas le cas de tout le monde au Québec, note Mathieu Wener. Nos coachs ont été formidables toute l’année, ils nous ont appuyés et poussés à devenir meilleurs.» «Je dois avouer que j’ai vraiment des coéquipiers extraordinaires. Personne n’a chialé pendant l’année, tout le monde restait positif et continuait à travailler fort et ça m’aidait beaucoup du point de vue personnel», relate celui qui estime avoir grandi à travers cette épreuve.

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