COVID-19

Éducation : les gros canons pour se sortir de la pénurie

le lundi 24 janvier 2022
Modifié à 14 h 14 min le 24 janvier 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Le gouvernement invite toutes les personnes intéressées à faire le saut et les ministres ont mentionné avoir besoin de tous les talents. (Photo Archives)

Le gouvernement a mis en place des mesures  importantes en cohérence avec les défis rencontrés en éducation, à cause de la pandémie.

« L’éducation est un service essentiel et c’est une des priorités du gouvernement. Une priorité pour notre premier ministre. Le problème de la pénurie existait avant notre arrivée et nous avons un grand besoin de plus d’enseignantes dans nos écoles. Ce sont des milieux de travail stimulants, et je suis certain que les nouvelles mesures déployées contribueront fortement à encourager les gens à venir faire carrière dans le domaine de l’éducation », a lancé le ministre Jean-François Roberge, flanqué de son collègue du Travail, Jean Boulet.

Dans une annonce qui s’ajoute à celle du 30 novembre 2021 concernant l’Opération main-d’œuvre, Québec veut attirer 8 000 enseignants supplémentaires sur une période de cinq ans. D’ici 2026 on désire requalifier, diplômer, recruter et reconnaître les compétences de jeunes étudiants du secondaire, du collégial et de l’universitaire, en plus d’attirer des travailleurs de l’extérieur de la province et de ramener des enseignants retraités dans les classes.  

Quatre mesures supplémentaires

Ainsi, les ministres ont dévoilé vouloir acquérir un plus grand nombre de ressources en planchant sur quatre nouvelles mesures.

On désire en premier lieu, favoriser le retour d’enseignants à la retraite. « Le gouvernement confirme qu’il souhaite pérenniser l’incitatif financier mis en place le 21 septembre 2020 dans le contexte de la pandémie, afin de favoriser un retour à l’enseignement du personnel retraité. Pour l’année scolaire 2020-2021, cet incitatif a permis d’attirer 700 enseignants retraités. Ainsi, les enseignantes ayant pris leur retraite sont désormais rémunérées selon l’échelle salariale qui prévalait lors de leur départ, et ce, dès leur premier jour de suppléance », a dévoilé le ministre de l’Éducation.

On évoque également l’accord de contrats de remplacement. Ceux-ci vont désormais prévaloir sur les contrats quotidiens qui se terminent à la fin de chaque journée. Le tout afin d’assurer une plus grande stabilité et favoriser la rétention des enseignants.

En matière de prévisibilité, le gouvernement souhaite aussi accélérer le processus d’affectation du personnel enseignant afin de pourvoir un maximum de postes avant la fin de l’année scolaire et ainsi favoriser la rétention et la stabilité de ce personnel. « Certains vivent de l’insécurité. Cette manière de faire permettra aux enseignants de connaître leur poste à l’avance en vue de la prochaine rentrée », a plaidé le ministre.

Redorer le service de garde

Puisque les besoins en main-d’œuvre sont aussi très importants du côté des services de garde en milieu scolaire, le gouvernement investira 22,6 M$ sur cinq ans pour mettre en œuvre différentes actions afin de former davantage d’éducatrices.

« Ce qui fait la force de l’Opération main-d’œuvre, c’est que tous les ministères concernés ont mis l’épaule à la roue pour combiner leurs forces. Les mesures annoncées aujourd’hui s’intègrent à un ensemble de près de 80 mesures, comme les bourses Perspective Québec et le soutien à la formation pour les personnes sans emploi », a conclu le ministre Jean Boulet.

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