Sports

Des élèves s’initient au smashball, un dérivé du volleyball

le mercredi 29 novembre 2017
Modifié à 16 h 06 min le 29 novembre 2017
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Les élèves de l’école Plein-Soleil à Candiac sont parmi les rares au Québec à pratiquer le smashball, un dérivé «plus accessible et moins difficile que le volleyball», d’après leur professeur d’éducation physique Andrew Tanner. Vendredi après-midi, dans le gymnase de l’école primaire, les jeunes du groupe de 5e année exécutent en petit groupe les mouvements propres au volleyball: touches, manchettes, smash, etc. Mais plutôt que de courir à toute vitesse pour éviter que le ballon touche le sol, ils l’attrapent et reprennent le jeu. Ils laissent même parfois le ballon faire un bond par terre pour avoir plus de temps. Cette formule plaît à M. Tanner, qui prône le développement plutôt que la compétition. «On ne compte pas les points. Je veux surtout qu’ils améliorent leurs habiletés, comme attraper un ballon, le passer, etc. Ça semble facile, mais ça ne l’est pas», explique-t-il. Contrairement à d’autres sports, le smashball permet aux jeunes d’être constamment en mouvement sur le terrain. «Pendant un cours, un jeune peut toucher au ballon plus de 200 fois, mentionne l’enseignant. On est loin du ballon-chasseur où la moitié de la classe est assise sur un banc à attendre que le jeu se termine!» Les jeunes Maélie Brossard et Lola Ceballos affirment d’ailleurs qu’elles aiment la rapidité du jeu. «On est toujours en train de bouger. Il n’y a pas de temps mort», explique la première, entre deux parties. «Ça fait changement des sports qu’on pratique habituellement», enchaîne la seconde. Progression Le smashball est intégré au cours d’éducation physique de tous les groupes du primaire depuis trois ans. M. Tanner a appris l’existence de cette discipline par hasard, en fouillant sur Internet. «J’avais essayé le volleyball avec mes élèves et ce n’était pas très concluant, admet-il. C’est déjà difficile de commencer la partie avec un bon service. Ils doivent en plus garder le ballon dans les airs. Je suis tombé là-dessus par chance et j’ai vu une vidéo.» Au smashbal, les mouvements sont intégrés au fur et à mesure que les jeunes progressent. «Il n’y a pas de touches et de manchettes quand on commence, explique le professeur. On les ajoute graduellement. Ça fonctionne bien, peu importe le niveau de chacun.» M. Tanner espère bien outiller ses élèves qui aimeraient pratiquer le volleyball plus tard. «Lancer le ballon, le passer, le frapper; ce sont des habiletés précises qu’ils pourront utiliser pour d’autres sports», ajoute-t-il. Pour Édouard Gagné, un des élèves en action cette journée-là, le smashball permet de travailler sa précision. «Je dois sauter très haut pour bien frapper le ballon dans le terrain», explique-t-il. [caption id="attachment_35496" align="alignnone" width="521"] La hauteur du filet varie selon la taille des participants. En 5e année, les jeunes jouent avec un filet de badminton à sa hauteur normale.[/caption] Peu connu Les cours de smashball sont étalés sur environ huit semaines. Le sport est encore assez méconnu dans les écoles au Québec, d’après Volleyball Québec. En Ontario, cette discipline est plus fréquemment pratiquée, alors que dix niveaux d’apprentissage ont été développés, contre quatre au Québec. À propos du smashball -Le smashball comprend quatre niveaux d’apprentissage lors desquels chaque échange se termine par un smash. -Une équipe peut être composée d’un, deux ou trois joueurs. -La hauteur du filet est ajustée selon la grandeur des joueurs. Généralement, elle varie de 1,5 m à 2,1 m. Le professeur Andrew Tanner utilise des filets de badminton. -Le jeu peut se jouer sur un terrain de badminton ou un demi-terrain de volleyball.
«Les jeunes sont presque toujours en situation de réussite. Ils ne peuvent pas être éliminés et bougent tout le temps.» -Andrew Tanner, professeur d’éducation physique