En mode séduction avec son invention pour lutter contre la COVID
Stéphane Bédard et Gino Moreau devant leur appareil de filtration d’air. (Photo : Le Courrier du Sud - Archives)
Son unité de filtration a pris les devants sur la concurrence dans le traitement des bactéries et virus comme celui de la COVID-19. Grâce à des composantes toutes produites au Québec, elle élimine non seulement les gouttelettes comme les ventilateurs conventionnels, mais surtout les petites particules d’aérosol tant craintes pour la propagation de la COVID-19 dans les édifices.
Pierre Loiselle - Collaboration spéciale
Le concepteur longueuillois Stéphane Bédard, avec son collègue Gino Moreau de Filtration AirMedic, racontait en janvier au Courrier du Sud vouloir lancer la production de l’unité de filtration PurMedic Fusion 1500 dès la semaine suivante. Mais actualité et évolution obligent, les plans ont changé. Plutôt qu’une préproduction à risque, un plan marketing ciblé.
Le 23 septembre marquait un nouvel élan majeur avec une journée de présentation à Montréal destinée à des décideurs et acheteurs potentiels avec l’aide d’un distributeur exclusif reconnu, Dubo électrique.
Après l’euphorie des vaccins, réalisme et solutions
«Les choses ont évoluées depuis janvier explique M. Bédard. Avec l’arrivée des vaccins, les gens ont pensé que les problèmes seraient réglés en peu de temps et que les activés normales reprendraient comme avant. C’eut été risqué de produire en quantité, alors qu’il n’y avait plus de sentiment d’urgence. Maintenant nous savons qu’il faudra vivre avec la COVID et ses variants à long terme, ça change tout», dit-il.
Malgré tous les tests et approbations déjà obtenus, la vente de nouveaux appareils dont le prix varie de 10 000$ à 12 000$ demande de l’expertise.
«C’est pourquoi nous avons approché les gens de Dubo électrique, une entreprise datant de 1955, poursuit M. Bédard. Ils ont des relations dans les milieux où nous pensons combler des besoins. Ils nous fournissaient déjà des composantes essentielles dont des lampes UV-C sans émission d’ozone meilleures pour la santé, alors qu’il n’y en a que 2% sur le marché. Leur notoriété en ingénierie et en marketing était incontournable.»
Expertise toute québécoise
La production viendra d’une autre entreprise de Longueuil, Industrie-L.
«Nous avons fait beaucoup de recherches avant de faire notre choix. La communication est excellente. Ils sont prêts à produire 20 à 25 appareils par semaine et en produiront 250 plus tard», dit M. Bédard.
De leur côté, les dirigeants de Dubo électrique sont optimistes.
«Nous ne sommes pas des distributeurs, mais des grossistes en appareils électriques. Deux raisons majeures nous ont convaincus de faire ce pas, dit Steve Fahey vice-président et directeur général. D’abord, nous pourrons vendre des pièces d’équipement, car nous avons déjà comme clients les institutions publiques, parapubliques et privées qui ont besoin de ce genre d’appareil. Ensuite, nos manufacturiers et sous-traitants sont québécois eux aussi. Il y a une question de fierté et nous serons aptes à apporter des améliorations qui viendront avec l’utilisation du produit.»
Marc-Antoine Bernier, première personne approchée par M. Bédard chez Dubo Électrique, a été attiré par le côté pratique du ventilateur.
«Un tel appareil performant, approuvé, mobile, pouvant être branchée sur prise normale de 120 volts, sans l’aide de spécialiste est un concept prometteur.»
– Marc-Antoine Bernier, de Dubo Électrique
Le concept
L’unité de 300 lb consomme moins d’électricité qu’un grille-pain. Aspirant gouttelettes et particules aussi petites que 0,3 micron (1 micron = 1 millième de millimètre) dans sa partie inférieure, les plus grosses particules sont emprisonnées dans un premier filtre où leur capacité de contamination est anéantie par des rayons UV-C. Les aérosols plus petits subissent le même traitement un étage plus haut par un filtre plus étanche HEPA. Les rares particules non traitées sont réaspirées vers le bas de l’appareil.