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Faire l’épicerie pour quatre clients à la fois

le mardi 28 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 avril 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

CANDIAC - Caroline Laflamme est une employée multitâche. Celle qui s’occupe d’assembler les commandes effectuées en ligne par les clients peut faire jusqu’à quatre épiceries à la fois.

Son scanneur muni d’un écran lui indique dans quel ordre elle doit effectuer ses emplettes parmi les allées du magasin.

«Les produits que je dois prendre apparaissent sur l’écran. Ici, par exemple, je dois chercher de l’eau de source dans la rangée 9,3, c’est-à-dire vers la fin l’allée. Chacune des allées est divisée en trois: 1 pour le début, 2 pour le milieu et 3 pour la fin. Cela évite les pertes de temps», commente celle qui travaille au IGA extra Vallée.

La liste est également élaborée de manière à ce que la préposée commence le regroupement de denrées par les produits non périssables pour terminer avec les produits frais et surgelés.

«Auparavant, on faisait le panier d’épicerie et il fallait scanner les articles à la caisse une fois terminée. Maintenant, les prix sont directement enregistrés», souligne-t-elle.

Certaines denrées doivent, tout comme une épicerie régulière, être pesées afin d’en déterminer le prix.

Un soin particulier est mis sur la sélection de denrées fraîches pour satisfaire les acheteurs à distance.

«Lorsqu’un client commande pour la première fois en ligne, il y a une sous-représentation des produits frais, mais après une ou deux épiceries, ces produits occupent autant de place que les denrées sèches», mentionne Alain Dumas, directeur principal aux affaires publiques chez Sobeys.

Maryse Vallée, copropriétaire du marché de Candiac indique qu’un client doit prévoir un délai minimum de 4h entre la transmission de sa commande et sa cueillette en magasin.

«Un client qui soumet sa liste à 10h ne pourra la cueillir avant 14h. Il n'y a pas de délai maximum. Un consommateur pourrait envoyer sa liste plusieurs jours à l'avance. Toutefois, les prix payés seront ceux en vigueur au moment de la cueillette», indique-t-elle.

Frais

Une fois l’épicerie complétée, le client doit venir chercher ses denrées au marché. Certains magasins offrent la livraison, ce qui n’est pas le cas à Candiac.

«Il y a un frais d’assemblage de 4$ pour l’épicerie. Quant aux frais de livraison, cela dépend de chaque magasin. À Montréal, on peut charger jusqu’à 10$, parce que la livraison est plus compliquée. D’autres marchés feront gratuitement la livraison. Normalement, son coût varie entre 2$ et 5$», indique Alain Dumas.

Les produits en ligne sont offerts au même prix que ceux en magasin.

Du téléphone à Internet

Quand Alain Dumas a participé à la mise en place du site d’épicerie en ligne en 1996, seulement 11% de la population québécoise était «branchée».

«J’aimerais dire que c’était visionnaire, mais j’aimerais mieux ne pas me vanter. Nos marchands IGA ont toujours pris les commandes téléphoniques. Quand on a vu arriver Internet, on s’est dit que c’était le prochain canal. On a fait le pari de voir si on était capable de mettre en place ce système», affirme ce dernier.

Au début, l’achat en ligne était conçu comme une petite entreprise située à l’intérieur de la grande entreprise. Les produits offerts étaient limités et n’étaient pas nécessairement accessibles au magasin du quartier du client.

«Maintenant, on l’a vraiment intégré en le branchant avec les systèmes de nos magasins et de notre distribution. De 15 000 produits offerts à nos débuts, nous en proposons maintenant entre 25 000 et 30 000. Peu importe le magasin, vous avez accès à l’ensemble de ses articles», déclare M. Dumas.

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