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Fermeture de l’usine cet été : la ministre de l’Économie rencontre le syndicat de GE Power

le mardi 27 février 2018
Modifié à 16 h 11 min le 27 février 2018
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

La ministre de l’Économie et vice-première ministre, Dominique Anglade, a rencontré le syndicat de l’usine GE Power à La Prairie, le mardi 27 février. S’il est trop tard pour faire reculer la multinationale sur ses intentions de fermer le 1er juillet, la ministre a affirmé qu’elle essaie de trouver des solutions pour préserver l’expertise et les quelques 300 emplois locaux. «Je ne peux pas offrir de garantie, mais mon travail est de retourner toutes les roches et de voir à toutes les alternatives possibles», a-t-elle expliqué. Parmi les avenues, elle a évoqué celles de reprenariat, c’est-à-dire le rachat des activités de l’entreprise par des employés, et de démarchage en vue de solliciter un entrepreneur qui prendrait la relève. La ministre a aussi promis de faire part des doléances du syndicat à son homologue de l’Énergie et député de Châteauguay, Pierre Moreau, ainsi qu’au premier ministre Philippe Couillard. Hydro-Québec est le client principal des composantes électriques de haute et de moyenne tension qui sont produites à La Prairie. En décembre, la société d’État avait indiqué au Journal de Montréal qu’elle avait l’intention de continuer de faire affaire avec GE Power malgré la fermeture à La Prairie.
«C’est en travaillant de concert avec tous les pouvoirs publics impliqués que nous pourrons atteindre notre objectif de garder cette expertise là où elle a été développée.» -Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière - CSN
Le syndicat satisfait Le syndicat de l’usine s’est dit «agréablement surpris» par sa rencontre avec Mme Anglade. «La ministre a démontré une belle ouverture et a compris tous les enjeux et dommages collatéraux qui découlent de cette fermeture d’usine pour les fournisseurs et les clients, notamment», a dit Hugues Rolland, président du syndicat national des travailleurs en accessoires électriques SNTAE affilié à la CSN. Mme Anglade a aussi promis au syndicat de l’aider à obtenir une rencontre avec la direction d’Hydro-Québec. «Hydro-Québec se doit de favoriser l’économie locale, a ajouté M. Rolland, et je suis content de voir que le gouvernement a à cœur l’achat local et l’encouragement des entreprises québécoises.» Implication du député de La Prairie C’est grâce au député de La Prairie, Richard Merlini, que le syndicat de l’usine a pu rencontrer la ministre Anglade. Ce dernier était aussi présent à la rencontre. «Je suis très heureux de cette rencontre. Au-delà des emplois, le gouvernement a reconnu la valeur de l’usine à La Prairie. Elle est tellement liée au développement d’Hydro-Québec que c’est presque si on l’amputait d’un membre, a-t-il imagé. On est sur le dossier de façon accélérée.» Rappel Le 28 novembre, GE Power a annoncé l’arrêt de la production de son usine dans un plan de compressions qui touche 12 000 employés à travers le monde. Mise en service lors de la création d’Hydro-Québec, il y a 53 ans, l’entreprise de La Prairie compte environ 200 travailleurs qui cumulent en moyenne 27 années de service.