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Feu vert partiel pour la poursuite de Symbiocité

le vendredi 11 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 11 septembre 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Les travaux déjà entamés dans le domaine domiciliaire Symbiocité à La Prairie se poursuivront comme prévu. Or, ceux prévus sur les terrains où les grues n’ont pas encore planté leurs dents demeurent en sursis.

Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), Nature Québec, la Ville de La Prairie et l’entrepreneur Quintcap ont signé une entente hors cour à cet effet, mardi. Les parties devaient en débattre devant la cour, mais elles ont privilégié la voie rapide. L’entente n’a donc pas été homologuée par un juge.

Les travaux étaient suspendus depuis près d’un mois. Le CQDE et Nature Québec avaient obtenu une injonction temporaire du juge Marc-André Blanchard de la Cour supérieure du Québec, le 7 août.

«Je suis convaincu qu’on a fait tout ce qu’on pouvait dans ce dossier», affirme l’avocate et directrice du CQDE Karine Péloffy.

«Étant donné que tout a pratiquement été détruit, il ne servait à rien de se battre pour la zone où les travaux sont très avancés. Le promoteur s’est plutôt engagé à ne faire aucun déboisement pour les phases 4, 5 et 6 du projet tant qu’une nouvelle décision ne sera pas rendue sur le décret d’urgence et ça nous satisfait», ajoute-t-elle.  

«Nous nous réjouissons de cette entente et nous remercions l’ensemble des intervenants qui ont agi avec diligence dans ce dossier», a déclaré le maire de La Prairie, Donat Serres, par voie de communiqué. Les promoteurs sont également très heureux de cet accord, puisque tous les délais pourront être respectés et toutes les constructions neuves des phases 1, 2 et 3 pourront être livrées, comme convenu, d’ici le printemps 2016.

En contrepartie, la Ville et les promoteurs ont convenu de mettre en place des mesures additionnelles de protection de la rainette faux-grillon dans le projet résidentiel.

Jugement attendu

Le 22 juin, le juge Luc Martineau de la Cour fédérale a conclu que la ministre fédérale de l'Environnement, Leona Aglukkaq, avait écarté d’une «manière arbitraire et capricieuse l’opinion scientifique des experts de son ministère» au sujet de la recommandation d’un décret d’urgence pour protéger la rainette faux-grillon. Il a aussi affirmé que le refus de la ministre ne reposait sur aucune analyse scientifique. Le juge lui a donné six mois pour revoir le dossier et rendre une nouvelle décision.

Étant donné le déclenchement des élections fédérales, Mme Aglukkaq ou la nouvelle personne en poste devra rendre une décision le 22 décembre.