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VIDÉO - Football: un ancien Dynamique choisi par son université de rêve

le mercredi 24 mai 2023
Modifié à 13 h 01 min le 24 mai 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Maxence Leblanc produit un attrapé contre l'Académie Montgomery Bell. (Photo: gracieuseté)

Maxence Leblanc est d’avis que son passage avec les Dynamiques du Collège Charles-Lemoyne à Sainte-Catherine a forgé le joueur de football qu’il est aujourd’hui. Après avoir reçu plus d’une vingtaine d’offres d’universités américaines de renom, le Montarvillois a porté son choix sur l’université Ohio State.

«Tout le travail que j’ai mis, c’est là que je vois que ça paie», raconte le jeune ailier rapproché de 18 ans.

Après avoir été témoin d’un nombre record de Canadiens repêché dans la Ligue nationale de football (NFL) en avril, Maxence Leblanc est désormais conscient que son rêve d’atteindre le plus haut niveau est réalisable.

«J’ai compris qu’il faut faire confiance à ses coéquipiers, explique-t-il. Si tout le monde effectue son travail, tout va bien aller. C’est de vivre en famille avec l’équipe.»

Afin de se faire valoir, il s’est inscrit à l’école secondaire Baylor en 2021, au Tennessee, pour être suivi par plus de recruteurs américains. Sa démarche a porté fruit puisqu’il a reçu sa première offre, de l’université de Louisville, en octobre 2022. Les autres ont suivi jusqu’à celle de OSU, arrivée en décembre. Après avoir visité le campus des Buckeyes, le portrait était clair pour lui.

«Je suis fan de cette équipe-là depuis que j’ai commencé à jouer au football il y a 17 ans», raconte-t-il.

Inspiré par tous

Maxence Leblanc n’avait que de bons mots pour ses entraîneurs Michel-Pierre Pontbriand, Pascal Fils et Benoit Groulx qui lui ont apporté chacun à leur manière quelque chose de bénéfique pour sa carrière.

Le colosse de 6 pi 5 po et 225 lb louange d’abord «Coach Pont» pour lui avoir transmis une éthique de travail irréprochable. De son côté, l’ex-entraîneur des Dynamiques croit que cette persévérance vient de sa famille.

«Nous sommes ici comme des guides pour leur donner de bonnes habitudes de travail et une discipline académique dans un esprit de camaraderie avec le football, explique M. Pontbriand. Maxence a adhéré à ça, puisqu’il était déjà bien entouré avec sa famille. La game est 80% mentale, donc quand tu possèdes déjà les attributs physiques, le reste suit.»

Michel-Pierre Pontbriand (droite) a aidé Maxence Leblanc à être placé dans une école aux États-Unis. (Photo gracieuseté)

De plus, celui qui entraîne maintenant les Élans du Cégep Garneau a également été impressionné par sa capacité d’adaptation à leur cahier de jeux offensifs «très développé».

«Il était comme un poisson dans l’eau, se réjouit-il. Il comprenait les objectifs de tous à travers chaque position.»

M. Pontbriand croit que sur le plan athlétique, Maxence Leblanc est fluide au niveau de ses déplacements et est explosif lorsqu’il court les tracés de passe. Selon l’entraîneur, il possède de bonnes mains et manifeste de la hargne pour attraper les ballons contestés.

«Il a de quoi être fier, constate celui qui a été à la barre de l’équipe de 2017 à 2022. Maxence a travaillé fort pour ça en adoptant les bonnes attitudes, les bonnes valeurs et les bons principes. Le plus gros du travail s’en vient.»

Maxence Leblanc garde la possession du ballon lors d'un plaqué de l'adversaire. (Photo gracieuseté)

L’athlète de 18 ans croit que sa perspective du football a changé grâce à M. Pontbriand. Il se rappelle un moment marquant après un match contre les Loups de l’école Curé-Antoine-Labelle en 2021.

«Coach Pont nous a fait un discours qui a changé ma vision du jeu, se souvient-il. Il m’a dit qu’il y a une différence entre attraper et échapper le ballon. Ça m’a fait réaliser que je dois me concentrer sur ce que je peux faire et non ce que je ne peux pas faire.»

Pascal Fils lui a appris à développer sa force physique tandis que Benoit Groulx l’a aidé à mieux comprendre les aspects subtils du jeu.

«Coach Fils est resté avec moi dans le gym et m’a aidé à m’entraîner, tandis que Coach Ben m’a mieux fait comprendre le jeu et a développé ma lecture des alignements défensifs», poursuit-il.

Maxence Leblanc prend position avant le début d'un jeu. (Photo gracieuseté)

Modèle

Maxence Leblanc espère à son tour inspirer les Québécois qui voudraient imiter son parcours, comme l’a fait Laurent Duvernay-Tardif pour lui lorsqu’il a atteint la NFL.

«Pour moi, c’est important de montrer aux jeunes que c’est possible d’aller aux États-Unis même si tu vis au Québec, plaide-t-il. Il faut laisser les autres distractions de côté et mettre tout son temps là-dessus.»

D’ailleurs, il a reçu le message d’un jeune qui l’a ému.

«Il m’a juste écrit pour me féliciter d’avoir signé avec l’université, mais pour moi ça valait de l’or, souligne-t-il. D’être une inspiration, c’est la chose qui me motive le plus.»