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GMC Acadia AT4 2020 : porter l'uniforme

le dimanche 25 août 2019
Modifié à 4 h 02 min le 27 août 2019
Le Guide de l'Auto Article par William Clavey

La marque GMC tente de se renouveler. On a récemment vu apparaître les nouveaux GMC Sierra et GMC Sierra HD, puis une annonce que la déclinaison AT4 sera offerte pour tous les modèles. Entre les Yukon et les pick-up chez GMC, il y a aussi l’Acadia, un VUS intermédiaire à trois rangées.

Venant tout juste de subir une refonte pour l’année-modèle 2020, nous venons de le mettre à l’essai sur les routes du Wyoming.

Sur son 36
L’Acadia est un cas intéressant chez General Motors. On a souvent reproché au géant américain d’abuser du multimarquage; c’est-à-dire l’art de vendre le même véhicule sous plusieurs marques différentes. Dernièrement, on a vu Cadillac faire exactement ça avec son XT6.

Mais avec l’Acadia, GMC démontre qu’elle peut réellement être une marque à part. Certes, nous parlons grosso modo du même véhicule qu’un Chevrolet Traverse ou un Buick Enclave au chapitre de son architecture, mais celle-ci a été raccourcie exclusivement pour l’Acadia. Ainsi, c’est un véhicule nettement plus compact que ses cousins. Même le Chevrolet Blazer qui, lui aussi a recours à cette plate-forme, se distingue de l’Acadia.

Les changements pour 2020 sont minimes, mais substantiels. On lui a donné une petite cure de rajeunissement par le biais d’une nouvelle calandre et de nouveaux phares. L’arrière a également été revu et, comme promis, la déclinaison AT4 se joint à la gamme.

Un nouveau moteur a été ajouté au menu, soit un quatre cylindres turbo de 2,0 litres d’une puissance de 230 chevaux. Le quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres est toujours offert avec ses 193 chevaux.

Étant donné que notre modèle d’essai était la déclinaison AT4, le seul moteur disponible est le V6 de 3,6 litres développant 310 chevaux et un couple de 271 lb-pi. Il est jumelé à une nouvelle boîte automatique à neuf rapports, au lieu de six.

Habillé en AT4, l’Acadia – qui vient de série avec le rouage intégral de GM - est vêtu de jantes noircies de 17 pouces enveloppées de pneus hors route, d’une grille également noircie et de quelques finitions d’habitacle. L’ensemble, surtout esthétique, remplace la déclinaison All Terrain au sein de gamme. Rien ne change sur le plan de sa mécanique.

Sept passagers, un peu juste
Étant donné que l’Acadia est plus court que ses cousins, il se rapproche plus d’un VUS intermédiaire à cinq passagers comme un Blazer ou un Honda Passport. GMC a tout de même insisté pour lui laisser sa troisième rangée de sièges, mais il est possible de s’en tenir à une variante à cinq passagers si on le désire.

Sans surprise, la troisième banquette s’avère plus étriquée que chez la concurrence, surtout au chapitre du dégagement pour les jambes. Elle sert principalement à dépanner, ou pour y assoir un enfant.

La deuxième rangée, quant à elle, s’offre soit en banquette trois places, soit en sièges capitaines, comme notre modèle d’essai. Ces places sont hyperconfortables, disposant d’un excellent dégagement pour la tête, les épaules et les jambes. Cependant, le nombre total de passagers tombe à six au lieu de sept.

En revanche, lorsque la dernière rangée de sièges est baissée au plancher, l’Acadia peut engouffrer jusqu’à 2 237 litres de marchandise, faisant de lui un VUS nettement plus volumineux qu’un Blazer ou un Jeep Grand Cherokee. Le GMC Acadia peut remorquer jusqu’à 4 000 livres (1 814 kg).

Sur la route, l’Acadia adopte une tenue de route étonnement raffinée et son habitacle s’avère silencieux. Notre modèle d’essai était décoré de sièges couleur caramel, lui confiant une allure riche et charmante. Le design de l’habitacle est franchement bien exécuté, et l’emplacement des commandes font de l’Acadia un VUS que l’on apprivoise rapidement.

Les boutons-poussoirs de la boîte de vitesses montés sur la planche de bord nous ont malgré tout donné un peu de fil à retordre, mais ils laissent place à une console centrale dégagée et agrémentée de compartiments de rangement ainsi que d’une commande pour la transmission intégrale. Depuis une molette centrale, il est possible de désengager les roues arrière pour favoriser la consommation d’essence, ou d’alterner entre les divers modes de conduite.

Certes, l’habitacle de l’Acadia revêt une allure chic et au goût du jour, mais il ne faut pas creuser trop loin avant de remarquer des lacunes, comme des matériaux de piètre qualité ou une qualité d’assemblage décevante.

Cela étant dit, nous n’avons rien à reprocher au système multimédia de GMC. Comme dans chaque produit GM, son interface est et facile à saisir. Les groses icônes colorées simplifient son utilisation tout en proposant une panoplie de technologies de série, comme une borne Wi-Fi (avec abonnement) et le mode de conduite Valet. Ce système est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay de série.

Un bijou de moteur
La plus grande force de l’Acadia demeure son moteur V6. Privé d’un turbo, il figure parmi les derniers de sa race, fournissant une bonne dose de couple et de puissance à ce VUS. À l’aise à haute révolution, c’est un moteur qui réalise de promptes accélérations tout en émettant une mélodieuse trame sonore. La boîte automatique, elle, est sans faille, nous servant le bon rapport en toute souplesse.

Toutefois, malgré les efforts de GM pour réduire sa consommation d’essence via l’ajout de cette boîte de vitesses, l’Acadia AT4 demeure un glouton à la pompe. Notre essai fut bref, mais il a été difficile pour nous de nous en tenir sous la barre des 10 L/100km.

À ce chapitre, nous sommes curieux de comparer avec le nouveau moteur quatre cylindres, chose que l’on pourra tester prochainement.

Le GMC Acadia AT4 2020 n’est pas sans concurrents. Par chance pour General Motors, le produit final est bien exécuté dans son ensemble. Le fait que ce VUS se positionne à mi-chemin entre un VUS à cinq et à sept passagers le rend intéressant et niché.

Chose certaine, il va à l’encontre des habitudes du constructeur de recycler le même modèle sous plusieurs marques. L’Acadia s’affiche donc comme véhicule distingué, unique et étonnamment bien foutu. En déclinaison AT4, on a affaire à un bon soldat qui porte fièrement son uniforme.