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Guillaume Latendresse lance le balado «La poche bleue»

le mardi 14 avril 2020
Modifié à 14 h 39 min le 14 avril 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le confinement et l’arrêt des activités dans le sport professionnel ont offert le contexte idéal à Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre pour lancer le projet de balado auquel ils réfléchissaient depuis longtemps. La première émission de La poche bleue a rallié des centaines d’auditeurs depuis sa mise en ondes sur YouTube, le samedi 11 avril. À l’écoute, la chimie entre les deux anciens coéquipiers des Canadiens de Montréal est indéniable et c’est sur cet aspect qu’ils veulent miser. «Nous sommes deux chums qui reçoivent des chums pour en faire un gros rassemblement convivial», résume le résident de Sainte-Catherine au Reflet. Assumant le double sens qu’évoque le nom La poche bleue, les deux amis précisent néanmoins sa définition. «On parle d’un sac de hockey rempli d’idées et d’anecdotes», explique Maxim Lapierre en introduction. «Bleu parce que nous sommes fiers d’être Québécois», ajoute son acolyte. Samedi dernier, Georges Laraque, Mikaël Kingsbury et Éric Bélanger ont été les premiers à répondre aux questions croustillantes des deux animateurs et de leurs auditeurs. «Il y a un modèle semblable aux États-Unis qui fonctionnent tellement bien, Spittin' Chiclets des anciens joueurs Ryan Whitney et Paul Bissonnette. Ils sont parfois très crus et on peut aller vers ça. Mais on veut que ça reste humain et que les gens puissent découvrir de nouvelles facettes des athlètes, des choses qu’on ne voit pas ailleurs», explique Guillaume Latendresse au Journal. Tous partagent un verre d’un alcool québécois en discutant devant la caméra. Cet ajout se veut un moyen de promouvoir l’achat local, souligne l’ex-attaquant. «Ce ne sera pas une buverie», prévient-il. Aspect technique Pandémie oblige, l’enregistrement se fait pour le moment à distance, via la magie du service de téléconférence Zoom. Le cousin de Guillaume Latendresse s’improvise réalisateur de l’émission et donne un coup de main aux deux amis pour sa mise en ondes. «Ce n’est pas son métier dans la vie, alors il se renseigne pour que ce soit le plus professionnel possible. Il n’en dort quasiment pas la nuit!» raconte-t-il. Le résultat s’est avéré parfois brouillon pendant les deux heures de l’émission, mais le Sainte-Catherinois de 32 ans fait valoir que c’est la beauté de ce format. «C’est correct de faire des erreurs et on en rit devant la caméra!» affirme-t-il. Une fois les règles de distanciation sociale retirées, les deux animateurs souhaitent aménager un studio et acquérir de l’équipement de tournage professionnel en vue de prolonger l’aventure. Maintenant le projet lancé, pas question de l’arrêter, affirme Guillaume Latendresse. «Je pense qu’il y a de la place au Québec pour un balado animé par deux joueurs francophones. Le podcast le plus populaire est celui de Mike Ward et c’est vers ça qu’on veut aller. Ça dépendra de l’engouement des gens», convient celui qui a trouvé ses invités pour les deux prochaines semaines. Du côté des Riverains Guillaume Latendresse jumelle médias et hockey. Gouverneur et directeur général des Riverains du Collège Charles-Lemoyne à Sainte-Catherine, il dit être «dans le néant» quant à la suite des opérations dans la Ligue de hockey midget AAA. «Notre camp d’entraînement est presque déjà rempli à 100%. Les jeunes ont hâte d’y participer», affirme-t-il. En attendant la reprise des activités, le dirigeant étudie la possibilité de modifier les services afin de diminuer les coûts. «On regarde afin de savoir si on peut couper afin que ça coûte moins cher pour les parents. Les autobus et les repas que je réserve vont me coûter le même prix, mais les budgets des familles sont réduits», fait-il remarquer.