Faits divers

Hausse «anormale» du nombre d’incendies : la Régie appelle à plus de prudence

Il y a 3 heures
Modifié à 9 h 45 min le 15 août 2025
Par Tristan Ouimet, Initiative de journalisme local

touimet@gravitemedia.com

En trois semaines, huit feux de bâtiments ont eu lieu sur le territoire desservi par la Régie incendie de l’Alliances des Grandes-Seigneuries. (Photo : Le Reflet – archives)

En trois semaines, huit incendies de bâtiments sont survenus sur le territoire de la Régie incendie de l’Alliance des Grandes-Seigneuries (RIAGS). Alors que l’on traverse une période de sécheresse, le moindre geste jugé «imprudent» peut déclencher un feu qui fait des ravages; les mégots de cigarette, les cendres de foyer et l’utilisation des BBQ, notamment. La Régie incendie veut donc sensibiliser la population. 

«Huit feux en trois semaines, c’est anormal, laisse entendre Marie-Ève Goulet, coordonnatrice division prévention/enquête incendie à la RIAGS. L’année passée, on en avait eu trois en trois semaines.»

La majorité a commencé à l’extérieur avant de se propager à l’intérieur des domiciles.

Attention aux mégots 

Les mégots de cigarette jetés à de mauvais endroits à l’extérieur représentent la cause de la majorité de ces derniers.  
«Les gens ne fument plus à l’intérieur et fument à l’extérieur, mais ils ne savent pas comment déposer les mégots et ça, c’est une problématique», explique Mme Goulet. 

Les mégots qui se retrouvent dans les pots de fleurs représentent un danger puisque les plus gros pots de fleurs sont souvent en plastique ou en paillis. Celui-ci est un bon conducteur. 

«Il y a beaucoup d’engrais, des racines, des fertilisants aussi, un incendie extérieur peut se déclencher et avec les vents, bien ça peut se propager au domicile», explique-t-elle. 

Des mégots de cigarette placés dans un cendrier standard sans couvercle peuvent également être la cause d’incendies, lorsqu’un coup de vent passe. 

«Le mégot, qui n’est pas éteint, peut passer entre les craques du patio en bois et peut créer un début d’incendie, mentionne-t-elle. Ça n’en prend pas gros, surtout avec la chaleur actuelle. Si par malheur, le mégot tombe entre les craques et sous le patio, on ne parle même pas de la sécheresse de l’herbe, du gazon, c’est encore pire.»

Marie-Ève Goulet informe qu’il faut déposer les mégots dans une chaudière métallique remplie de sable ou d’eau – Mme Goulet favorise plus l’eau comme elle peut éteindre la chaleur du mégot – ou dans un cendrier métallique avec un couvercle visé et un petit trou pour y déposer son mégot ; une alternative qui coûte moins cher et qui empêchera les mégots de partir au vent.

«Un mégot en soi reste allumé, malgré qu’on ait l’impression qu’il est éteint, à l’intérieur, il y a de la chaleur qui peut rester allumée plusieurs heures», explique-t-elle. 

«Quand un feu part à l’extérieur, avec le vent, ça peut se propager sur les revêtements extérieurs de la maison et quand ça se propage jusqu’au soffite, souvent, ça va être très dur à rattraper», ajoute-t-elle. 

Cendres de foyer et BBQ

Pour disposer des cendres de foyer extérieures, on évite de les mettre dans les bacs de compost. Comme ces derniers sont collés aux bâtiments, cela peut démarrer un début d’incendie. 

C’est pourquoi la Régie incendie informe qu’il faut disposer les cendres de foyer dans un contenant métallique avec couvercle, loin de toute matière combustible. 

Dans le cas des BBQ, ce sont ceux qui sont allumés, placés trop près d’un domicile et sans surveillance qui peuvent démarrer un feu. 

La RIAGS mentionne qu’il faut éloigner le BBQ d’une maison et le placer à au moins 60 cm de toute surface combustible. 

«Un BBQ, ça dégage beaucoup de chaleur, explique Mme Goulet. Cette année, il y a eu deux feux parce qu’un BBQ était collé à la maison.» 

Les citoyens doivent suivre les consignes de la SOPFEU qui dirige les feux extérieurs et vérifie l’état des terres par rapport à la chaleur. 

«C’est primordial, conclut Marie-Ève Goulet. Avant la pluie [du 13 août], on était en ‘‘extrême’’. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a eu de la pluie qu’il n’aura pas de danger de sécheresse plus tard.»