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Hebdos Québec s’insurge contre le scénario de distribution volontaire visant le Publisac

le mardi 25 juin 2019
Modifié à 15 h 44 min le 25 juin 2019
L’Association Hebdos Québec s’inscrit en faux face à la recommandation de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) d’avoir recours à une «approche d’une distribution volontaire plutôt que systématique» des circulaires, reposant sur le principe de l’opt-inplutôt que de l’opt-out. Pour ce regroupement de propriétaires d’hebdomadaires indépendants, une telle mesure met en péril le modèle d’affaires de ces journaux et leur pérennité en marge d’une crise des médias sans précédent. Dans son rapport de consultation publique sur le Projet de modification du plan métropolitain de gestion des matières résiduelles 2015-2020, ladite Commission recommande  aussi que «les journaux locaux, une importante source d’information locale, ne devraient pas être touchés par cette mesure». Or, la formule du opt-in ne permettrait plus la distribution des hebdos dans leurs communautés respectives à la grandeur du Québec. Le principe de l’opt-in, ou permettre la distribution seulement aux citoyens qui en font la demande, représente une solution impossible à gérer et engendrerait des coûts exorbitants.  Cela équivaut à établir un lourd système pour gérer la règle plutôt que l’exception. «Une telle mesure priverait ultimement les citoyens d’une information locale et régionale nécessaire à la démocratie et les annonceurs de leur clientèle de proximité», d’affirmer le président du conseil d’administration d’Hebdos Québec Benoit Chartier. Le Publisac permet aux hebdos de bénéficier d’importantes économies d’échelle. Le coût de distribuer un hebdo seulement à chaque porte ne pourrait pas être supporté par les éditeurs. Pour M. Chartier, recommander un tel principe et ajouter du même souffle que les hebdos ne devraient pas en souffrir, c’est complètement ignorer leur écosystème et leur modèle d’affaires, leur permettre à la fois une distribution systématique mais leur retirer leur véhicule pour ce faire. «C’est une atteinte grave au droit du public à l’information et à la liberté de la presse», d’ajouter M. Chartier. (Source: Hebdos Québec)