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Hydro-Québec projette une ligne souterraine La Prairie - New York

le jeudi 13 mai 2021
Modifié à 14 h 12 min le 13 mai 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Sa proximité avec la frontière américaine et sa capacité de production de mégawatts font du poste Hertel à La Prairie l'emplacement idéal pour démarrer la nouvelle ligne souterraine d'Hydro-Québec qui alimenterait la ville de New York, a indiqué au Reflet la société d'État. Celle-ci a fait valoir les atouts de cette interconnexion projetée de 1 250 MW, dans le cadre de l'appel de propositions de l'État de New York, le 12 mai.  Pour justifier son choix de point de départ, Hydro-Québec a aussi soutenu que le poste du chemin Lafrenière permet «d'assurer la séparation géographique des interconnexions existantes et planifiées». Son niveau de tension à 735-315 kilovolts est supérieure à celui des autres postes situés dans la région, plutôt alimentés par des lignes à 120 kv, a précisé la direction des communications au Journal. Les plans d'Hydro-Québec prévoient la construction d'une ligne souterraine de 60 km à 400 kilovolts à partir de La Prairie jusqu'à la frontière. Puis, cette dernière s'étendrait sur plus de 545 km sur le territoire américain. Cependant, le tracé exact n'est pas encore défini. Hydro-Québec a pour le moment restreint son terrain de jeu à une zone d'environ 800 km² délimitée au nord par le poste Hertel, à l'ouest par l'A15, au sud par la frontière américaine et à l'est par la rivière Richelieu. Consultation publique Une consultation publique se tiendra d'ici la fin du printemps dans les trois MRC ciblées par les travaux, dont celle de Roussillon, a assuré la Société d'état, qui mène néanmoins déjà «des inventaires, analyses environnementales et techniques dans chaque secteur», a-t-elle précisé par voie de communiqué. Elle a dit être en discussion avec plusieurs organismes locaux et régionaux à ce sujet. Les commentaires des citoyens seront recueillis, tandis qu'Hydro-Québec répondra à leurs questions. «Cette consultation, tout comme les études d’avant-projet en cours, vise à déterminer le tracé de ligne de moindre impact ainsi que les mesures d’atténuation qui permettront de réduire au minimum les impacts des travaux de construction, a expliqué Hydro-Québec. Les principaux impacts sur les milieux naturel et humain d’une liaison souterraine comme la ligne Hertel-New York sont temporaires et principalement associés aux travaux de construction.» La société d'État a aussi fait valoir «d'importantes retombées économiques pour le Québec et des objectifs de décarbonation» de la ville de New York.

Émissions de gaz à effet de serre

Hydro-Québec a estimé que ses voisins du Sud pourraient éliminer 3,9 M de tonnes de gaz à effet de serre en recourant à sa nouvelle ligne électrique, soit l'équivalent de 44% des voitures circulant dans la ville de New York. La métropole américaine s'approvisionne essentiellement en combustibles fossiles, comme le gaz et le pétrole, pour produire de l'électricité, a-t-elle souligné.