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COVID-19

Il attendu six jours avant de faire soigner un infarctus par peur de la COVID-19

le vendredi 24 avril 2020
Modifié à 11 h 26 min le 24 avril 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Roger L’Écuyer a ressenti une douleur au thorax le 10 avril. Mais avec la pandémie, il a préféré demeurer à son domicile au lieu de se présenter à l’hôpital. Moins d’une semaine plus tard, le résident de Valleyfield de 77 ans a été traité pour un infarctus. «Ma cardiologue, Dre Dupont, m’a incité à raconter mon histoire, raconte le septuagénaire, de retour à domicile après son hospitalisation. J’aurais pu avoir des conséquences graves et conserver des séquelles.» M. L’Écuyer fait partie des nombreuses personnes qui retardent une visite au centre hospitalier en ce moment. Elles ont la crainte de contracter la COVID-19 alors elles préfèrent endurer leur malaise. Il s’agit d’un faux sentiment de sécurité. Le 16 avril, il a décidé d’aller voir son médecin. Seule la secrétaire se trouvait au bureau et elle l’a encouragé à se diriger à l’hôpital. «J’y suis allé à reculons, mais elle m’avait bien dit qu’il n’y avait pas de cas à l’Hôpital du Suroît, explique M. L’Écuyer. J’ai été hospitalisé à l’unité de débordement avant d’être référé au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Il était temps, j’avais deux artères de bouchées entre 70 et 90 %. » Depuis, on lui a installé trois stents et il est de retour à son domicile. S’il raconte son histoire, c’est afin que d’autres évitent de se retrouver dans sa situation qui aurait pu avoir un dénouement tragique.