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COVID-19

Il débute sa carrière de policier pendant la pandémie

le mardi 09 juin 2020
Modifié à 10 h 40 min le 09 juin 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Marc-Antoine Gaudreault n’oubliera jamais ses premières interventions, en mars, à titre de policier, puisque celles-ci ont été marquées par la COVID-19. Bien qu’il n’ait pas pu vivre la traditionnelle assermentation, le jeune policier considère que le contexte aura contribué à sa formation «en accélérée» sur le terrain. À LIRE AUSSI: VIDÉOS - Quatre questions à la police sur la pandémie et le déconfinement L’agent de 23 ans n’a pas posé ses premières actions en intégrant les rangs de la police comme ses enseignants l’y avaient préparé à l’École nationale de police du Québec à Nicolet. «On nous avait dit qu’en commençant, ce serait surtout théorique, mais finalement on a vraiment été appelés à apprendre sur le terrain vu la situation», partage le nouvel employé de la Régie intermunicipale de police Roussillon. Celui-ci devait appliquer des consignes sanitaires auxquelles il n’avait jamais été confronté sur les bancs d’école, comme de garder ses distances avec les citoyens. Cependant, comme il n’avait aucunes habitudes de travail, il a pu facilement s’adapter comparé à d’autres policiers d’expérience, dit-il. À son avis, certaines mesures seront conservées, notamment celles d’hygiène devenues strictes dans les véhicules et aux stations de travail. Les relations entre collègues sont toutefois affectées, confie le nouvel agent. «Les interactions avec les autres policiers sont limitées. Ne pas pouvoir donner de poignée de main, c’est quand même contraignant», admet-il. Logistique M. Gaudreault fait partie d’une cohorte de 20 policiers engagés par la Régie intermunicipale de police Roussillon, en mars. Le capitaine de l’unité de soutien, Jean Allaire, considère que la formation, donnée au début de la pandémie, n’était pas vraiment différente quoique plus rapide. Elle a, par contre, nécessité davantage de logistique. «Il a, par exemple, fallu faire deux groupes de 10 plutôt qu’un grand groupe», explique-t-il. M. Allaire laisse savoir que le même nombre d’agents a été embauché cette année, mais que le processus s’est effectué plus tôt qu’à l’habitude. Les nouveaux policiers font normalement leur entrée dans la Régie en mai. «C’était au cas où le confinement durerait plus longtemps ou qu’on perde des agents à cause du virus, mais finalement, ç’a bien été. Nous n’avons eu aucun cas de COVID-19», souligne-t-il.