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Incendie criminel à Saint-Constant : un entrepreneur écope de trois mois de prison

le vendredi 06 octobre 2017
Modifié à 16 h 48 min le 06 octobre 2017
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

UN TEXTE DE PHILIPPE LANOIX-MEUNIER Karl St-Jean a été condamné à une peine de 90 jours de prison, le 2 octobre, au palais de justice de Longueuil. L'entrepreneur a été reconnu coupable d'avoir été le maître d'œuvre d'un complot qui a mené à un incendie criminel en 2013 à Saint-Constant. Il devra purger sa peine de façon discontinue les fins de semaine. La juge Anne-Marie Jacques s'est conformée à une suggestion commune de la Couronne et de la Défense. Le 2 novembre 2013, un immeuble qui faisait office de local électoral pour le candidat à la mairie de Saint-Constant Guy Brault été rasé par un incendie criminel. Le propriétaire du bâtiment, Karl St-Jean, avait préalablement payé trois hommes pour qu'ils incendient l’immeuble. Selon les faits relatés en cour, Saint-Jean, un entrepreneur de Chambly, souhaitait vendre le terrain et démolir le bâtiment, puisque celui-ci n’avait que peu de valeur. Pour la Couronne, Saint-Jean souhaitait ainsi obtenir une importante somme auprès de son assureur pour la perte de l’immeuble, sans avoir à débourser les frais d'un permis de démolition. L'accusé affirme qu'il ne souhaitait pas frauder l’assureur, mais plutôt se sauver des tracas administratifs et rapidement empocher un important montant pour aurait pu lui permettre de rembourser une partie des importantes dettes qu'il avait contractées et qui le mettaient dans une situation financière très précaire. Saint-Jean a été arrêté le 4 février 2014, tout comme ses complices Maxime Barbusci-Laplante, Alexis Mercier et Jeffrey Primeau. Il s’est reconnu coupable de deux chefs de complot et d’un chef d’incendie criminel. La poursuite a finalement retiré les chefs d’incendie criminel avec intention frauduleuse, fraude et possession de matières incendiaires. Mentionnons également que l'entrepreneur comparaissait en cour le 6 octobre dans une autre affaire liée à des accusations de fabrication de faux documents. Avec la collaboration de Jos Morabito