Culture

Inspirée par ses voyages

le lundi 31 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Nicole Bénicy aime aller à la rencontre des gens. Cette autodidacte crée des bijoux inspirés par les techniques des artisans du monde. Les diverses pierres et autres matériaux qu’elle ramène lui permettent de fabriquer des pièces uniques dont quelques exemples sont en montre à la bibliothèque Léo-Lecavalier jusqu’à la fin d’octobre.

«Je voyage cinq mois par année afin de chercher mes pierres, mes perles et autres éléments que j’intègre à mes créations. Je vais dans les tribus, particulièrement en Asie du Sud-Est. Je confectionne des bijoux de différents styles: classiques comme un collier de perles ou d’autres d’inspiration tribale. Je réalise même des bijoux équitables», raconte l’artiste de Saint-Antoine-sur-Richelieu.

«Lors de mes séjours prolongés, comme à Bali, des femmes qui savent que je fais des bijoux viennent me voir pour me demander du travail, poursuit Mme Bénicy. Elles peuvent faire des petites pochettes pour mes pièces ou perler (coudre des perles sur un tissu suivant un motif décoratif) selon mes indications. Je leur achète le matériel et je les paie très bien.  En plus, quand je vends mes bijoux ici, je leur retourne une partie des produits de la vente», explique la retraitée qui s’adonne à son art depuis 2003.

Inspiration

Ces rencontres à l’étranger constituent une source inépuisable qui alimente l’imaginaire de la joaillière.

«Je fais la rencontre exceptionnelle d’artisans. L’infinie variété d’esthétismes exotiques et ethniques m’inspire. Mes créations sont un métissage de toutes ces influences. Cette année, je suis allée en Nouvelle-Zélande où j’ai rencontré un artiste qui travaille le verre recyclé. Quand j’ai vu ces pièces, je les ai achetées et je les ai enchâssées dans de l’argent. Cela donne des compositions assez extraordinaires», souligne Nicole Bénicy.

La principale intéressée se fait un devoir de renouveler son art. Elle veut éviter de tomber dans le piège de la répétition et de la facilité lorsqu’elle crée.

«J’ai peur de m’endormir et de faire la même chose. En créativité, il ne faut pas être redondant. C’est pour cela que je m’impose des thèmes. Cette année, j’explore le verre. Je fais de la recherche sur internet sur les divers verres, dont le verre romain, issus de fouilles archéologiques. Je m’inspire de sa texture unique», déclare-t-elle.  

Parmi les matériaux que lui procure la nature, les pierres l’attirent particulièrement.

«Même si c’est cliché, les pierres me parlent», souligne l’artiste.

Lorsqu’on lui demande ce qui l’anime dans la confection de bijoux, elle déclare: «La création m’enivre et me propulse vers mes contrées profondes et paisibles.»