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Le Reflet a testé la navette autonome électrique à Candiac

le jeudi 04 octobre 2018
Modifié à 14 h 10 min le 04 octobre 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le minibus 100% électrique sans chauffeur à Candiac accueille ses premiers passagers depuis jeudi. Le Reflet a été parmi les premiers à tester le trajet de 2 km qui relie le stationnement incitatif Montcalm au parc André-J.-Côté à bord de ce véhicule qui pourrait sortir d’un film de science-fiction. D’entrée de jeu, je dois préciser que j’ai effectué ce test lors d’une présentation aux médias, le 4 octobre. La navette peut accueillir un maximum de 15 personnes à la fois, mais avec six personnes à bord, dont deux caméramans qui portaient leur équipement, je me sentais plutôt comme dans un wagon de métro bondé à l’heure de pointe ou carrément dans une boîte à sardines. Cela dit, il y a 11 sièges avec chacun une ceinture de sécurité obligatoire, ce qui permet habituellement d’être installé bien confortablement. La navette roule à une vitesse moyenne de 15 km/h, ce qui assure une expérience assez douce… jusqu’à ce qu’elle croise un obstacle, comme cela m’est arrivé pendant mon trajet. Tel qu’il est indiqué sur des panneaux à l’intérieur du minibus, le freinage peut être brusque. Mieux vaut être assis ou tenir un des poteaux. «Depuis les deux dernières années, les navettes autonomes ont amélioré leur rayon de freinage. Si l’obstacle est à environ 9m des capteurs, elle va avoir le temps de ralentir, mais s’il arrive soudainement dans un rayon de 1 à 2 m, la navette va freiner brusquement, par souci de sécurité», m’explique Marie-Hélène Cloutier, vice-présidente expérience passager, marketing et commercialisation chez Keolis. Difficile de savoir quel obstacle est venu troubler la quiétude du minibus, puisque cela dépend de sa grosseur, poursuit Mme Cloutier. «Une feuille qui tombe d’un arbre ne sera pas captée, mais un déchet qui bloque un capteur, comme un sac de plastique, oui. Au cours des prochaines semaines, le freinage sera peaufiné», ajoute-t-elle. Pour les premières semaines, un opérateur de Keolis accompagne les passagers afin de leur expliquer le fonctionnement et répondre à leurs questions. Lors de mon trajet jeudi, c’est Primaël Sodonon qui assurait ce rôle. «L’opérateur peut sélectionner l’arrêt désiré par le passager via l’écran tactile et analyse l’historique des événements répertoriés, comme un freinage brusque par exemple, montre-t-il en appuyant sur les touches de l’écran. Éventuellement, les passagers pourront choisir eux-mêmes leur arrêt.» Ça peut paraître troublant qu’aucun chauffeur ne soit à bord, mais j’ai rapidement laissé ce sentiment de côté et j’ai apprécié mon expérience. Il est évident que la navette a parcouru les 2 km plus lentement qu’une voiture, mais pour l’avancée technologique impressionnante qu’elle représente et l’impact que ce projet pourrait avoir sur l’environnement, j’encourage les citoyens à faire un essai. Horaire L’horaire de la navette est mis à jour régulièrement sur le site web keoliscandiac.ca. Des départs sont généralement effectués entre 10h et 13h les jours de la semaine. La navette en bref -La navette est climatisée et chauffée; -Le passage est gratuit; -Les vélos et les fauteuils roulants ne sont pas admis pour le moment; -Elle sera en fonction jusqu’au 1er décembre et reprendra ses activités au printemps. -Une subvention de 350 000$ a été octroyée par le ministère de l’Économie du Québec pour la mise en place de ce projet.