Actualités

Journaliste par amour pour l’environnement

le mardi 21 mars 2023
Modifié à 16 h 08 min le 04 avril 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Maéva Houle (à l’extrême droite) a rejoint ses autres collègues journalistes à Québec, le 15 février. (Photo gracieuseté)

Conscientisée à un plus jeune âge sur la protection de l’environnement et aux changements climatiques, Maéva Houle espère pouvoir participer à cette lutte avec ses mots. Passionnée d’écriture, elle joint un groupe de jeunes journalistes qui suivront des formations sur le journalisme de solutions et créeront du contenu sur le sujet jusqu’en décembre.

La Laprairienne a été choisie par la Fondation Monique-Fitz-Back et Unpointcinq pour faire partie de la 3e cohorte de son laboratoire des jeunes journalistes en environnement. Ce projet se déroule dans le cadre de la campagne Sors de ta bulle qui vise à mobiliser la jeunesse sur les changements climatiques.

Une fois par mois, les jeunes journalistes recevront les outils nécessaires pour aborder les sujets qui les intéressent. Au cours de l’année, ils devront produire de deux à trois articles.

«À chaque rencontre, les gens de la fondation nous parlent de différents thèmes de l’actualité et nous conseillent d’ajouter des trucs ou de consulter d’autres ressources», explique l’élève de 12 ans.

Elle compte d’abord attaquer le greenwashing qui met en garde la population face aux compagnies qui tentent de tromper leur clientèle sur leur vocation écologique. Après, elle voudrait aborder la problématique du transport. Elle soutient entre autres qu’il y a de fausses perceptions sur les voitures électriques, notamment qu’elles n’aident pas à la protection de l’environnement.

D’ailleurs, elle se désole que le transport collectif ne soit pas assez présent dans sa ville.

«Si je veux prendre le Réseau express métropolitain (REM), il faut que j’aille [jusqu’aux stations] à Brossard, déplore-t-elle. Si j’utilise la voiture pour m’y rendre, ça ne règle pas le problème.»

Celle qui étudie à l’école secondaire des Timoniers à Sainte-Catherine en 1re année raconte avoir été sensibilisée aux problèmes liés à l’environnement après avoir a été choquée de voir les impacts sur la santé de la planète.

«Je trouvais que c’était une belle opportunité d’apprendre à m’exprimer à travers un texte, estime-t-elle. Je veux avoir un impact sur les gens et les sensibiliser à mon tour sur les enjeux.»

D’ailleurs, celle inscrite dans le profil Ouverture sur le monde essaie de temps en temps de conscientiser ses amis.

«C’est sûr que les jeunes de mon âge savent ce qu’il se passe dans le monde, mais peut-être qu’ils ne le prenne pas au sérieux, admet-elle. Par contre, si je développe davantage le sujet avec mes amis, je crois qu’ils vont comprendre mon opinion et vont peut-être réaliser qu’on a un impact sur ce qu’on fait dans le monde.»

Elle croit qu’en parler davantage dans les écoles pourrait également renverser la tendance.

«Depuis mon primaire, je n’ai eu qu’une seule enseignante qui a évoqué qu’elle était sensibilisée au sujet, se désole-t-elle. On nous parle des problèmes sur l’environnement, mais pas vraiment des solutions pour faire face à ces enjeux.»

Déjà expérimentée

Maéva Houle a déjà écrit sur le sujet, puisqu’elle fait notamment partie du journal étudiant de son école.

«Le journalisme m’intéressait à la base, mais quand j’ai vu que le programme était en rapport avec l’environnement, ça m’a parlée, soutient-elle. J’ai toujours voulu y faire attention et je trouve que c’est important qu’on en discute.»

Elle a déjà composé quelques textes pour donner des trucs à ses camarades.

«À Noël, j’en ai écrit un sur ce qu’on pouvait acheter comme cadeaux écologiques, explique-t-elle. J’en ai aussi écrit un pour suggérer des habitudes écologiques à intégrer dans son quotidien.»

Si elle peut changer les perceptions de certaines personnes sur l’environnement par ses récits, ce sera mission accomplie.

«Si j’écris et qu’il y a des gens qui veulent changer leurs habitudes, c’est parfait», se réjouit-elle.

La Fondation Monique-Fitz-Back «agit pour développer la conscience environnementale et sociale des
jeunes du Québec».

Dernières nouvelles