Sports

Katrina Couture en quête d’une 2e saison de rêve avec sa ponette

le jeudi 01 février 2018
Modifié à 14 h 09 min le 01 février 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Katrina Couture a vécu un été de rêve en 2017. Celle qui avait pourtant connu un début de saison catastrophique avec sa ponette O’Karat a finalement terminé 3e aux Jeux équestres du Québec; un résultat inattendu pour la Sainte-Catherinoise qui s’initiait aux compétitions. «Quand j’ai su que je me classais pour les jeux, j’ai capoté!, raconte avec enthousiasme l’adolescente de 15 ans. C’était mon premier été sur le circuit et au début, ç’a vraiment été difficile, alors je ne pensais jamais me rendre là.» À son premier concours complet – compétition qui se divise en trois épreuves: le dressage, les sauts à obstacle et le cross (un parcours en nature) –, la jeune cavalière a été disqualifiée parce que son cheval avait peur de faire les sauts. «Après cette première expérience qui a été un flop, j’ai essayé différents styles pour voir ce qui nous convenait le mieux à mon cheval et moi», explique Mme Couture. «Un moment donné, Katrina était découragée et je lui ai dit, arrête de t’en faire avec les résultats, vas-y pour prendre de l’expérience. Les choses vont se placer», affirme sa mère, Sandra Beaven. Le déclic s’est produit lors d’une épreuve combinée qui implique des manœuvres de dressage et des sauts à obstacles. «Katrina a battu tout le monde et après deux épreuves combinées, elle a récolté assez de points pour se classer aux Jeux du Québec. C’est exceptionnel!» raconte sa mère avec fierté.
«Le feeling est dur à expliquer, mais c’est vraiment tripant de prendre de la vitesse et sentir que tu fais équipe avec ton cheval.»  - Katrina Couture, cavalière
Passion mère-fille Katrina Couture est montée sur un cheval pour la première fois à l’âge de 18 mois. C’est sa mère, une mordue des courses de barils, qui lui a transmis sa passion pour ces grands mammifères à crinière. «Elle m’assoyait sur le cheval et je m’agrippais au pommeau parce que je ne voulais pas débarquer», se souvient l’élève des Timmoniers. La ponette O’Karat est arrivée chez les Beaven-Couture alors qu’elle avait 2 ans. Mme Beaven, qui a déjà compétitionné sur le circuit du rodéo, a dressé le cheval avec l’aide de divers entraîneurs. «On a attendu qu’elle soit prête et quand elle a eu 7 ans, Katrina a commencé à compétitionner avec elle», indique Mme Beaven En pension au centre d’élevage et d’entraînement La Crinière à Napierville, la ponette bénéficie des bons conseils de la famille Landry. Son propriétaire, Yves Landry, a fait l’objet d’un documentaire (Un cavalier, un rêve, Boucane) sorti en 2015. Reconnu comme un «underdog dans un monde d’élite», M. Landry a connu des heures de gloire avec son cheval acheté au rabais dans un encan agricole. «Depuis que ma fille voit l’entraîneure Isabelle (la fille d’Yves Landry), c’est le jour et la nuit, constate Mme Beaven. Elle lui fait travailler des points plus techniques. On est dans le raffinement, les petits détails. Elle les amène à un autre niveau.» Objectifs Cet hiver, Katrina Couture travaille sur le galop, les changements de pieds et la précision des mouvements. Mais pour ne pas épuiser sa ponette, elle l’amène aussi batifoler dans la neige et faire des promenades. En juin, la cavalière passera du niveau pré-débutant à débutant. Elle souhaite évidemment regoûter à l’euphorie des Jeux équestres du Québec et aimerait trouver des commanditaires pour participer à plus d’événements. «L’été dernier, j’étais à quelques détails de remporter la médaille d’or aux Jeux, alors si je débute mieux ma saison cette année, tout est possible», conclut-elle, optimiste.