Actualités

La démission de Marc-Antoine Cloutier aurait été un geste précipité

le mercredi 12 août 2020
Modifié à 10 h 14 min le 12 août 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Dans la foulée du départ de Marc-Antoine Cloutier à titre de président de Juripop vendredi, de nouveaux détails ont vu le jour. Il aurait procédé dans l’urgence après que les allégations d'inconduite sexuelle soient sorties publiquement, alors qu'il avait convenu de quitter son poste à la fin de son mandat à l’automne. Selon des informations obtenues par La Presse canadienne, l’allégation a fait surface à la mi-juillet quand la victime alléguée a communiqué avec l’organisme Juripop. Confronté à ces dires, Me Cloutier les a niés. Le conseil d’administration ne pouvait, de son côté, le destituer avant d’effectuer une enquête indépendante. Or, la victime alléguée ne souhaitait pas entamer cette démarche. Celle-ci aurait alerté les médias en constatant que Me Cloutier restait en poste. Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop, a admis à La Presse canadienne que cette réponse avait «laissé un goût amer» à celle qui a dénoncé l’avocat. De son côté La Presse rapporte qu’elle lui reprocherait d’avoir insisté pour avoir une relation sexuelle avec elle au terme d’une soirée arrosée, mais Me Cloutier n’en aurait aucun souvenir. Comité Au lendemain de la déclaration de Me Cloutier, la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, a convoqué une rencontre des élues au sein du comité transpartisan sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale. «L’organisme doit nous fournir des explications», a-t-elle affirmé sur Twitter. Juripop a touché 2,6 M$ du gouvernement au printemps afin d’offrir des services d’accompagnement et de conseils juridiques gratuits aux personnes victimes de violences sexuelles.