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La diversité des habitations est importante pour les Villes

le mardi 13 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 13 octobre 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

«Équilibre», «mixité», «défi stimulant»; tels sont les mots clés employés par les municipalités desservies par Le Reflet concernant leur obligation de densifier leur milieu.

Chacune y voit une opportunité d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Un des soucis communs que partagent les Villes est d’offrir une pluralité en matière d’habitations.  

«En ce moment, le stock de maisons unifamiliales à Sainte-Catherine représente la majorité des constructions sur le territoire. L’implantation de condominiums vient enrichir cette offre», déclare la mairesse Jocelyne Bates.  

Pour Saint-Constant, le marché de l’immobilier créé un équilibre naturel entre la proportion de condos et de logements.

«La Ville travaille en étroite collaboration avec les promoteurs et les constructeurs afin d’offrir des types d’habitation qui répondent aux besoins des citoyens», indique le maire Jean-Claude Boyer.   

Cette préoccupation se reflète également à La Prairie.

«La Ville peut décider du type d’aménagement qu’elle désire implanter. Pour le TOD (Transit-Oriented Development) du golf, c’est le principe de mixité des logements que nous prônons. Nous voulons proposer des logements pour toutes les bourses et aussi aux jeunes familles, que ce soit des maisons unifamiliales, de ville et des condos», indique la responsable des communications, Chantal Charron.

À Candiac, les condos répondent à la demande du marché.

«Il est de la responsabilité des promoteurs de réaliser des études et d’assurer la rentabilité des projets. Celles-ci démontrent qu’à Candiac, par son accessibilité et sa proximité de Montréal, la construction de condos comble un besoin grandissant», fait état Danielle Leggett, directrice du service des communications.

La Ville travaille en collaboration avec les promoteurs, pour s’assurer d’avoir une certaine mixité dans les logements. C’est le cas pour son aire TOD et le développement Montcalm sur l’ancien site de l’entreprise Consumers Glass.

Delson souligne que la densité ne rime pas obligatoirement avec la construction de bâtiments en hauteur.

«La compacité (ex: maison de ville ou jumelée) a l'avantage de permettre l’implantation de services et commerces de proximité facilement accessibles. La compacité peut ainsi créer un milieu de vie dynamique, diversifié et convivial», dit Sylvie Huot du Service des communications.

Secteur rural

Pour les municipalités du secteur rural où les terrains disponibles pour la construction sont rares, la densification représente un défi, et ce, même en l’absence d’aires TOD.

«La zone verte représente 92% du territoire de Saint-Philippe. La demande est actuellement axée vers la maison de ville ou semi-détachée. Nous avons très peu de demandes pour la formule condo», déclare la responsable du Service de planification et d’aménagement du territoire, Nicole Benjamin.

Cette municipalité a réussi à densifier ses vieux quartiers où l’on trouve des maisons mobiles. Procédant à la requalification de terrains, des promoteurs rachètent les terrains pour y construire des semi-détachés.

La densification à Saint-Mathieu passe aussi par la requalification de terrains situés au cœur du village. Afin de conserver le caractère patrimonial des lieux, les éventuels projets sont soumis à des règles strictes.

Les projets de développement à Saint-Mathieu sont orientés vers la construction de maisons jumelées. Idem pour Saint-Rémi qui compte également sur la requalification pour augmenter la densité de son territoire.

«Les condos sont un des moyens pour arriver à la densification. Au prix que paye le promoteur pour son terrain et les infrastructures, il a avantage à bâtir plusieurs unités de logement au même endroit», déclare la mairesse Sylvie Gagnon-Breton.

Une Ville se doit d’avoir une mixité dans ses logements, dit-elle.

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