Culture

La mode rétro frappe dans la région

le mardi 09 octobre 2018
Modifié à 9 h 01 min le 09 octobre 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

En poussant la porte de la boutique Obsölet, on a l’impression de faire un retour dans le passé. Un saut direct à l’époque où le tourne-disque résonnait dans les chaumières pendant qu’on roulait ses cigarettes avec du tabac de marque Matinée en dégustant un Dr. Pepper dans une bouteille en verre. Nostalgique du rétro, bienvenue dans votre paradis. «On trouve de tout et le rétro revient à la mode, confirme Patrick Amyot, vice-président et cofondateur de la boutique qui existe depuis un peu plus d’un an. Les émissions que l’on retrouve à Historia nous aident beaucoup.» L’endroit offrait la vente d’antiquité à son ouverture. Mais le marché n’était pas vraiment dans ce secteur. Les gens voulaient plutôt assouvir leur soif de nostalgie.   [caption id="attachment_49958" align="aligncenter" width="521"] (Photo : Le Saint-François - Pierre Langevin)[/caption]   «Des machines à boule, dès qu’on en rentre ici, elles se vendent rapidement, confirme-t-il. Même chose pour les gramophones. Tous nos équipements comme les arcades ou vieux système de son et table tournante sont restaurés par Turmel et vendus avec une garantie de six mois.» La mode du vinyle n’échappe pas à Valleyfield. Les jeunes du cégep découvrent la musique sur ce support qui offre un son plus clair et pur selon Patrick. Et dans les bacs, The Who, Céline Dion et Tijuana Christmas se côtoient. Les baby-boomers cherchent à se créer leur endroit de repos, mieux connu comme une «man cave». Affiche rétro et autres articles de décorations d’une autre époque prennent une valeur qu’ils n’avaient pas jadis. «Il y a des clients qui viennent pour des trucs spécifiques, soutient le copropriétaire. D’autres viennent voir ce qu’il y a et racontent des histoires reliées avec des articles qu’on a sur les tablettes.» Les prix ont tous été vérifiés sur divers sites spécialisés. L’objet le plus vieux est une baillonnette britannique de 1853. «Un monsieur l’a trouvé dans une grange et allait la jeter au poubelle, explique Patrick. Sinon, notre inventaire provient beaucoup de ventes de succession. C’est là qu’on trouve les plus beaux trésors.»   [caption id="attachment_49885" align="aligncenter" width="521"] (Photo : Le Saint-François - Pierre Langevin)[/caption]   Patrick et Sébastien Lévesque, président et cofondateur, se déplacent aussi chez les clients qui les appelle pour leur proposer des items
Mobilier, bonbons et spectacle Récemment Obsölet s’est diversifiée en incorporant du mobilier comme des tables ou des lampes fabriquées par des artisans du coin. Un comptoir à bonbons «comme dans le temps à l’unité et vendus au poids», a fait son apparition cet été. Celui-ci comprend des jujubes, des gobstopper et autres sucreries rétro.   [caption id="attachment_49957" align="aligncenter" width="521"] (Photo : Le Saint-François - Pierre Langevin)[/caption]   Puis, la boutique a commencé à produire des spectacles comme ceux de l’humoriste Daniel Grenier [ex Chick and Swell – le 20 octobre] ou Vincent C à la Factrie. Et si tout peut s’acheter en ligne, Patrick se fait un plaisir d’effectuer des transactions sur place avec sa vieille caisse enregistreuse de 1926 qui a déjà appartenu à M. Chatel à Valleyfield.