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La passion d’une entrepreneure pour les jeux fait son succès

le vendredi 14 février 2020
Modifié à 14 h 33 min le 14 février 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Isabelle Mathieu, propriétaire de la boutique la Ronde enchantée a allié son expérience professionnelle à une passion prenant possession de son commerce et en ouvrant cinq boutiques similaires depuis 2007. Si c’était d’abord pour concilier travail et famille, sa décision de se lancer en affaires s’est avérée être une voie lui permettant de s’épanouir et de se démarquer dans le milieu. «J’ai toujours adoré les jeux et jouets. Je me souviens qu’avec ma grand-mère, on mangeait sur le coin du comptoir pour que rien ne bouge sur le plateau de notre game de Monopoly», raconte Mme Mathieu. Ce n’est donc pas surprenant que la résidente de La Prairie ajoute qu’elle et sa famille étaient des clients réguliers du magasin de jeux et jouets La ronde enchantée à La Prairie. Puis, lorsque ses enfants étaient âgés de 5 et 7 ans, la comptable agréée de formation a senti que son emploi à temps plein dans un bureau à Montréal ne lui permettait pas d’être suffisamment présente auprès d’eux. «Je voulais vivre leur enfance», explique-t-elle. Sa motivation de départ pour devenir entrepreneure peut sembler absurde pour beaucoup, admet la femme âgée de 52 ans. «Certains me disaient: Ben voyons! Si tu t’en vas en affaires, tu vas travailler encore plus», se souvient-t-elle. Mme Mathieu convient qu’elle n’a jamais moins travaillé, mais qu’elle n’a jamais regretté sa décision, car elle lui a toujours permis d’organiser son horaire elle-même. Son idée de se lancer en affaires a coïncidé avec une opportunité. «En apprenant que la propriétaire voulait prendre sa retraite et vendre, j’ai saisi l’occasion. Ç’a fonctionné», se souvient-elle. L’entrepreneure a néanmoins conservé son emploi à temps partiel en prenant possession du commerce, ayant conscience qu’il s’agissait «d’un gros saut». Elle a déménagé la boutique 5 ans plus tard pour l’agrandir et a choisi de s’y consacrer entièrement en quittant son emploi de comptable. Puis, l’opportunité d’acheter trois boutiques Le tambourin s’est présentée. «C’était aussi une question de bon timing», laisse-t-elle savoir. Au total, elle maintenant possède six boutiques de jeux et jouets. «Les enfants ont maintenant 18 et 20 ans, affirme-t-elle. Ma croissance professionnelle est liée avec l’évolution de la famille si je peux dire.» Elle gère aujourd’hui une centaine d’employés. Se démarquer Mme Mathieu a récemment été listée dans un palmarès de 75 entreprises au féminin de la province, présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec, nommé Premières en affaires. L’entrepreneure s’est dite surprise. Selon elle, sa formation professionnelle en comptabilité ainsi qu’en administration des affaires, sa transparence, son honnêteté et le fait qu’elle se donne le droit de faire des erreurs lui ont permis de se bâtir une crédibilité et de se démarquer. Elle tient également à ce que ses commerces se démarquent. «Je me bat pour défaire le mythe que les jeux et jouets sont plus chers en magasin, entre autres. C’est une fierté que j’ai», explique Mme Mathieu. Elle ajoute également qu’elle doit composer avec les magasins grandes surfaces et sites Web. À son avis, ceux-ci ne peuvent offrir le service personnalisé. C’est ainsi qu’elle arrive à tirer son épingle du jeu, dit-elle.