COVID-19

La police de Longueuil décrète les mesures d’état d’urgence

le mardi 24 mars 2020
Modifié à 11 h 30 min le 24 mars 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Comme l’a fait le Service de police de la Ville de Montréal, le Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) a décrété les mesures d’état d’urgence pour faire face à la pandémie du coronavirus. Cette mesure offre plus de latitude quant à la répartition du personnel et des horaires de travail, mais aussi dans les interventions des policiers. Les mesures d’état d’urgence peut être adopté dans le cas de situations exceptionnelles, comme l’on vit actuellement avec la pandémie de la COVID-19. Elle permet de modifier un article de la convention collective des policiers de l’Agglomération de Longueuil pour mettre sur pied des mesures de protection, tant pour les citoyens que les policiers. «Nous voulons mieux répondre à la population, s’assurer de la sécurité à la fois des citoyens et des policiers», explique la capitaine Claudine Després. En vertu des mesures d’état d’urgence, des policiers de secteurs spécialisés pourraient être mis à contribution, en soutien à l’équipe de patrouilleurs. «Avec du personnel supplémentaire, cela permettrait d’alléger le travail des patrouilleurs qui continuent à répondre aux appels d’urgence quotidiens. Ça permet également de mieux répondre aux appels moins urgents, mais qui requièrent une attention particulière», détaille la capitaine Després. Le SPAL envisage également de revoir les horaires de travail afin d’effectuer une répartition du personnel sur 24h. «ll faut s’assurer que les policiers puissent aussi se reposer. Car on ne sait pas combien de temps ça durera.» Sensibiliser Le décret adopté récemment par le gouvernement provincial octroie le pouvoir aux services de police d’intervenir, notamment pour empêcher les rassemblements interdits. Les mesures d’état d’urgence décrétées aujourd’hui au SPAL accordent aussi certains pouvoirs à cet égard, mais le service de police de Longueuil entend s’arrimer à la vision jusque-là prônée par le gouvernement. «Ça nous donne un outil supplémentaire, mais dans la même optique que le gouvernement, nous voulons sensibiliser les gens. On mise sur la collaboration du public.» La capitaine Després confirme que le SPAL a reçu quelques appels de dénonciation citoyenne depuis la fin de semaine dernière, en lien avec des rassemblements interdits sur le territoire. «Pour chaque mesure que met en place le gouvernement, il y a des répercussions [dans le travail et les appels reçus au SPAL]», avance-t-elle. Les règles de distanciation sociale, de s’isoler, ça peut créer de la pression chez les gens. Certaines personnes qui les appliquent trouvent dommage que d’autres ne se plient pas aux consignes.»